Parcequ’il a la main trop dur, le leader de l’opposition gabonaise, Jean Ping Okoka continue de perdre ses principaux alliés. Hier, René Ndemezo’o Obiang, aujourd’hui Frédéric Massavala Maboumba, jusqu’où s’étendra la saignée ? Les gabonais observent… abasourdis.
Refusant coûte que coûte de terminer “okoukoute”, René Ndemezo’o Obiang avait pris la résolution il y a peu, de regagner l’écurie PDG, appelant les autres transfuges passés dans le camp de l’opposition, à lui emboîter le pas.
Un appel entendu, puisque la semaine écoulée, Frédéric Massavala Maboumba, que l’on sait financièrement asséché, a lui aussi rejoint le Parti Démocratique Gabonais (PDG au pouvoir), formation politique qu’il avait pourtant publiquement vomi depuis 2016.
Pour mémoire, les deux protagonistes précités ont joué un rôle clé dans la construction de l’image et de l’influence politique du natif d’Omboué, par ailleurs adversaire farouche d’Ali Bongo Ondimba durant la présidentielle de 2016.
De l’avis de nombreux observateurs, la “faim” aura été l’élément déclencheur des défections successives, surtout celle de Frédéric Massavala Maboumba, que beaucoup disent traverser une période difficile.
Ces figures de proues, lesquelles ont visiblement fait de la politique un réel fonds de commerce, déterminées à soutenir jusqu’au bout Jean Ping et ses ambitions, ont très vite été livrées au choc du réel, ce, sans le soutien de leur égérie.
Loin d’être les seuls, ils sont nombreux dans l’opposition et auprès de Jean Ping à subir le martyre. Sans voies de sortie, ils espèrent, selon toute confidence, que le parti au pouvoir leur tende la main, pour que reprenne enfin le train de vie auquel ils étaient si bien habitués.
La saignée devrait donc se poursuivre, logiquement, au cours des mois à venir.
Joseph Mundruma
“Peigne afro”, Jean Ping continue de perdre ses lieutenants
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