Par Joseph Mundruma
C’est à coup de panneaux publicitaires postés tout azimut, que le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre succession pour le scrutin d’août prochain, a apporté la réplique au rapport de Mays Mouissi et Harold Leckat, lequel mettait en lumière tous les ratés du second septennat du président sortant.
Le bilan, noté “médiocre” par les deux compatriotes précités, avait été élaboré pour servir d’outil d’aide à la décision pour chaque gabonais, au moment de se rendre aux urnes pour élire le prochain président de la République.
Sur 105 promesses, seulement 13 avaient été tenues. Ce qui, pour les férus d’économie, donnait lieu à une note de 2,5/20.
Face à la virulence d’une telle production et, nonobstant l’insipide réplique de Steve Nzegho Diecko et les siens, quelques jours seulement après, le gouvernement est entré en scène, avec la création et l’affichage de visuels bien loin de faire le poids face au travail intellectuel accompli des mois durant par Mays Mouissi et tutti quanti.
Pour l’équipe gouvernementale, il était question, à travers cette réplique, de mettre en avant cinq secteurs prioritaires, pour ainsi mieux apprécier le travail abattu par l’Exécutif gabonais.
Dans l’opinion, ces affichages (Pour vous, ndlr) apparaissent plutôt comme de la propagande, et un brin mensonger, au regard des difficultés vécues quotidiennement par les populations.
Certes, l’économie gabonaise a enregistré une croissance de 3,0% en 2022, contre 1,5% en 2021, si l’on en croit les différentes agences internationales qui se sont penchées sur le cas du Gabon.
En revanche, ces bonnes performances n’ont pas suffit à améliorer les conditions de vie des populations, lesquelles restent profondément pauperisées.
Ainsi, l’on n’aura beau afficher des chiffres sur de belles images à travers la ville, aussi longtemps que ceux-ci ne traduiront pas la réalité de terrain, personne n’y croira.