Par Stive Roméo Makanga
Sitôt après son porte-à-porte auprès de ses compatriotes du 1er arrondissement, dans le quartier Derrière la prison, dimanche 21 mai finissant, Alexandre Barro Chambrier a animé une causerie politique avec un quadruple objectif.
Il s’est donc agi, pour le leader du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), d’inviter les populations de derrière la prison à une inscription massive sur le fichier électoral, de rassurer ces derniers sur le renforcement de la présence du parti politique qu’il dirige dans les bureaux de vote, en temps convenable, et sur la sécurisation des votes lors du scrutin présidentiel. Des démarches coordonnées et concomitantes, qui devraient déboucher sur l’exigence de publier les véritables résultats au lendemain de l’élection.
Face à ses nombreux auditeurs, Alexandre Barro Chambrier a été sans équivoque : “Nous ne permettrons plus que ce qui s’est passé en 2016, arrive encore”. Pour lui, il est d’ores et déjà question pour certaines grandes figures de l’opposition, avec lesquelles il y a particulièrement une convergence d’idées et de valeurs, de construire une stratégie gagnante, le but recherché étant l’alternance au pouvoir.
S’il est revenu sur le bilan d’Ali Bongo Ondimba, président sortant, qu’il juge chaotique, il a tenu, en outre, d’être explicite à ce propos.
“Si en 14 ans ils n’ont pas été capables d’équiper les hôpitaux et construire les routes, ce n’est pas en trois mois que l’on réalisera des miracles. Si en 14 ils n’ont pas été capables de faire de vraies routes, ce n’est pas en trois mois qu’ils feront des miracles. Si en 14 ans ils n’ont pas été capables de régler la question du chômage des jeunes, ce n’est pas en trois mois qu’ils feront des miracles”, a-t-il soutenu, véhément.
Sur cette série de démonstration par l’évidence de la preuve, Alexandre Barro Chambrier a invité les populations du 1er arrondissement à garder espoir et à se préparer pour l’alternance.
“On ne peut pas vouloir conserver le pouvoir pour ses propres intérêts. Que fait-on des populations ?”, s’est-il indigné, trouvant cette démarche particulièrement égoïste et anti-républicaine.
Nonobstant l’insistance des populations, l’appelant à se porter officiellement candidat à la présidentielle prochaine, Alexandre Barro Chambrier a dit privilégier les concertations au sein de l’opposition, afin de ne pas aller en ordre dispersé au scrutin.
Dans la configuration d’un scrutin à un tour, le chef de file des patriotes souhaite ne pas œuvrer pour une dispersion des voix. Pour lui, il serait plus commode d’avoir un candidat unique, consensuel, qui porterait le projet d’alternance au sommet de l’exécutif.