Par Joseph Mundruma
Faut-il y voir un mauvais présage ? Probablement, dans la mesure où de nombreuses théories animistes, et même chrétiennes, admettent que rien en ce bas monde n’est fait par hasard.
Après sa déclaration de candidature le 9 juillet dernier, dans la Zone industrielle spéciale (ZIS) de Nkok, Ali Bongo Ondimba ouvre sa campagne ce 11 août à Owendo, à l’esplanade de la gare ferroviaire de la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag), où plus rien ne va depuis plusieurs mois déjà.
En effet, suspendue depuis le lundi 3 avril dernier par décision de la Primature, peu après deux déraillements de trains enregistrés dans la nuit du 1er au 2 avril, les activités de la gare ferroviaire d’Owendo sont au point mort. Un peu comme le Gabon…d’ailleurs.
“Le choix de la gare d’Owendo en dit long sur Ali Bongo Ondimba lui-même, et la situation du pays, d’une manière générale. Une gare qui ne fonctionne plus, et un pays qui a du mal à fonctionner correctement, voici l’endroit que le président a choisi pour lancer sa campagne. Ça veut tout dire”, commente un compatriote.
“Une gare qui ne fonctionne plus. Quelle idée de lancer sa campagne dans un tel endroit!”, s’étonne un observateur.
Si les soutiens du locataire du Palais Rénovation affichent leur enthousiasme, il reste que pour de nombreux gabonais, spectateurs des faits, le président sortant fait la démonstration, s’il en était encore besoin, de l’état actuel du pays: un Gabon à l’arrêt, qui peine à démarrer, ce nonobstant toutes les ressources dont il dispose.
