Par Stive Roméo Makanga
C’est entre fin août et début septembre, si l’on s’en tient aux délais constitutionnels, que devrait se tenir le scrutin présidentiel, en cette année 2023. Mais avant cette échéance, l’heure est à la révision, à la stratégie, au rassemblement, à la mobilisation. S’ils sont encore nombreux à se perdre en conjectures, Paulette Missambo a quant à elle crevé l’abcès. Pérorer trop longtemps devant les populations sans leur dire ce qu’il en retourne n’a jamais été opportun. Ce qu’il faut, c’est dire très tôt ses intentions et expliciter les principaux axes de sa démarche politique.
En cela, l’ancienne ministre s’y est conformée: «Je me présente à vous aujourd’hui en tant que candidate à l’élection présidentielle. C’est avec une profonde conviction et un engagement sincère envers notre nation que je souhaite apporter un changement positif à notre pays», a-t-elle déclaré le 20 mai dernier, dans le chef-lieu du Woleu-Ntem.
Faut-il croire en cet engagement de Paulette Missambo? Est-il sincère ?
Aujourd’hui, il est indéniable que le gotha politique gabonais, et même à l’international, tiennent l’ancienne ministre d’Omar Bongo Ondimba en très haute estime. Que pourrait-on lui reprocher? Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Avec un parcours politique sans écueils, une parfaite maîtrise des portefeuilles ministériels occupés, Paulette Missambo apparaît comme une candidate ultra-crédible à cette présidentielle.
Et quand bien même certains “journaux” proches du Palais Rénovation ont tenté par une désinformation honteuse de ternir son image, il n’y sont pas arrivés, la vérité finissant toujours par apparaître à tous telle qu’elle est.
En effet, après son séjour dans le Woleu-Ntem, Paulette Missambo ne s’est jamais rendue à Medouneu, et donc n’a jamais été chassée par quelques parents d’André Mba Obame. Du mensonge et des affabulations pour tenter de ternir l’image d’une dame qui n’a jamais rien dû à personne, mais de laquelle on jalouse le talent et le charisme. Il faut être formel, en politique, la veuve de Casimir Oyé Mba cumule à elle seule cohérence, conviction et compétence. Des qualités assez rares par les temps qui courent.
UN ENGAGEMENT POUR LE PLUS GRAND NOMBRE
Le combat de l’originaire de Lastoursville est donc explicite: «Rendre sa dignité, sa liberté et sa fierté au Gabonais».
Dans le combat entrepris pour l’alternance, elle envisage un « Gabon de la dignité, du respect et de la fraternité dans la diversité. Le Gabon qui permet à chacun de s’exprimer et de déployer son talent. Le Gabon qui récompense l’effort et assure un partage équitable des ressources. Bref, c’est le Gabon pour tous».
Déterminée, Paulette Missambo a donné le ton de son engagement une fois élue : « En 2023, parce que nous allons gagner, le Gabon du désordre, des humiliations, des spoliations, des emprisonnements arbitraires doit cesser, doit disparaître. »
Clin d’œil aux deux magistères d’Ali Bongo Ondimba, décriés par toute la classe politique de l’opposition, de la société civile, et même par certains partis de la majorité républicaine et sociale pour l’Émergence, l’UDIS en particulier.
Pour l’opinion, il ne fait aucun doute que face à Paulette Missambo, Ali Bongo Ondimba ne fera pas le poids, tant les évidences imposent cette issue.
