Par Joseph Mundruma
Par une déclaration à leur siège samedi 5 mars courant, Dynamique Unitaire (DU), après concertation avec l’ensemble des leaders syndicaux, ont égrené devant la presse locale les raisons « occultes » ayant débouché à l’incarcération de Jean Rémy Yama à la prison centrale de Libreville.
Parmi celles évoquées, la présidentielle imminente, celle de 2023, apparaît comme la plus probante. Une tentative de musèlement de l’enseignant-chercheur, connu pour être droit dans ses prises de positions.
« (…) la mise sous mandat de dépôt de Jean Rémy YAMA est une affaire politique. L’institution judiciaire est instrumentalisée parce que Jean Rémy YAMA gêne, Dynamique Unitaire gêne le régime en place dans ses intrigues en lien avec les élections présidentielles qui s’approchent à pas de panthère noire. Jean Rémy YAMA dérange, Jean Rémy YAMA fait peur au régime tel un épouvantail. », ont déclaré les syndicalistes, avant de poursuivre : « En juillet 2016, en incarcérant Jean Rémy YAMA, Roger ONDO ABESSOLO et Cyrlin KOUMBA MBA ESSIANE pour museler Dynamique Unitaire durant la campagne présidentielle, le régime en place pensait museler les travailleurs. Malheureusement, en réaction par le truchement de son organe « Les Témoins Actifs », Dynamique Unitaire a été un des principaux artisans du processus de désignation du candidat unique de l’opposition et s’est déployée dans les bureaux de vote pour sécuriser les urnes. Le résultat a été la victoire éclatante du candidat de l’opposition. Cet épisode était censé servir d’avertissement, car Dynamique Unitaire est un serpent à plusieurs têtes qu’il est préférable de laisser en dehors du jeu politique.
Or, rancunier, revanchard et obtus, le régime s’est juré depuis lors de régler ses comptes à Dynamique Unitaire en tête desquels Jean Rémy YAMA.
N’étant pas un parti politique mais une centrale syndicale, Dynamique Unitaire met donc en garde contre une détention prolongée de Jean Rémy YAMA et se réserve le droit, si telle est le vœux de ses détracteurs et ennemis, à s’engager à nouveau dans l’arène électorale en 2023 d’une manière ou d’autre. ».
Vent debout contre les détracteurs politiques de Jean Rémy Yama, l’ensemble des syndicalistes du Gabon s’organise désormais dans la mise au point d’une série d’actions coordonnées, l’objectif étant de faire libérer un des leurs.