Par Agnès Limori
Au terme d’un mandat présidentiel, inutile de rappeler qu’un bilan apparaît nécessairement comme un précieux outil, capable de déterminer si les objectifs déterminés d’avance ont été atteints, et si l’on devait, dans l’hypothèse d’une énième sollicitation, lui accorder de nouveaux suffrages.
Dans le cas d’Ali Bongo Ondimba, l’on sait désormais à quoi s’en tenir. Le très récent rapport commis par Mays Mouissi et Harold Leckat explicite bien que sur un seul septennat, le Gabon a fortement piétiné, en termes de réalisations, alors que les ressources financières engagées par le Trésor public Gabonais ont été plus qu’abondant.
Déjà, le premier septennat avait été chaotique. Sur la seule promesse de la construction des 5000 logements annuels, ou des universités de Mouila, Port-Gentil et Oyem; des aéroports etc, rien n’a été réalisé. Interrogé sur le sujet, le numéro Un gabonais avait promis se rattraper sur un énième mandat.
Et, dès 2016, alors qu’il rempilait au Palais Rénovation, Ali Bongo Ondimba avait vite fait de tout oublier. Au final, 7 années plus tard, sur les 105 nouvelles promesses formulées, sur 13 ont été tenues. Une véritable bérézina, qui illustre bien que le président sortant est loin de tenir quoique ce soit, et donc, de représenter un véritable espoir pour les populations.
Il est donc clair que si par extraordinaire Ali Bongo Ondimba devait rempiler, la situation du pays devrait davantage s’alourdir.
