Par Agnès Limori
Le 3e mandat sollicité par Ali Bongo Ondimba passe désormais très mal chez les classes populaires. La raison est toute simple. En 14 ans de gestion, le pouvoir d’achat des ménages a considérablement augmenté, causant un désarroi jusqu’ici inégalé.
S’il est vrai qu’avec un salaire minimum interprofessionnel garantie (SMIG) de 80.000 francs CFA, il était possible de joindre les deux bouts, aujourd’hui, la réalité est bien différente.
Avec un salaire minimum de 150.000 francs CFA, payé en République gabonaise, tel qu’exigé par les plus hautes autorités, le chemin de croix des populations ne semble pas avoir été pleinement rendu moins pénible.
L’envolée des prix des denrées alimentaires a explosé de façon exponentielle. Un kilogramme de cuisses de poulet, vendu entre 900 francs CFA et 1100 francs CFA il y a encore 3 ans, est désormais à 1500 francs CFA ou 1600 francs CFA, faisant passer le prix du carton à 15.000 francs CFA, alors que ce dernier était vendu entre 9000 francs CFA et 10.000 francs CFA.
Plus grave pour d’autres produits comme le dindon, vendu 2600 francs CFA le kilogramme, alors qu’il était précédemment à 1600 francs CFA. Prix du carton: 26.000 francs CFA, alors qu’il ne valait pourtant que 16000 francs CFA.
L’huile végétale, vendue à 1100 francs CFA le litre, oscille désormais entre 1500 francs CFA et 2600 francs CFA. Une véritable catastrophe.
L’inflation en cours a le mérite d’augmenter la pauvreté, et de créer une véritable tension chez les populations.
Ali Bongo Ondimba, qui a échoué à garantir à ses compatriotes le strict minimum en ce domaine, brigue un énième mandat et fait des promesses tous azimuts. Toute chose qui est loin de convaincre.