Par Stive Roméo Makanga
« Je vous le dis sans ambages, Ali Bongo candidat à la prochaine élection présidentielle, je le soutiendrai ». C’est la déclaration de Jean Eyeghe Ndong, affectueusement désigné “l’homme fort de Nkembo”, formulée à la faveur d’une causerie le week-end écoulé et fignolée par “Cap23”, un comité d’actions politiques.
Face à ses partisans, dans le 2e arrondissement de la Commune de Libreville, secteur dont il apparaît comme une figure forte, l’ancien premier ministre d’Omar Bongo Ondimba n’a exprimé ni frivolité, ni langue de bois.
L’homme dont on sait exempt de toute obséquiosité, et dont le franc-parler a toujours caractérisé ses actions politiques, a estimé face à ses auditeurs que la politique dans son essence était une affaire de raison et absolument pas de sentiments : « On fait de la politique avec la tête, et non avec le cœur ».
Un propos qui corrobore sa décision de “servir la nation”, prise et déclarée au lendemain de sa nomination au Haut commissariat de la République, après une longue traversée de désert aux côtés d’André Mba Obame, en 2009, et de Jean Ping, en 2016.
C’est donc en toute lucidité qu’il entrevoit désormais son avenir politique : « Je suis parti. Je ne peux plus y revenir. En revanche, je peux soutenir Ali Bongo dans une autre plateforme comme le CAP 2023, à défaut de créer une autre structure politique ».
Un propos non équivoque, qui devrait conforter ses anciens amis de l’opposition dans l’idée que “Nza fe” est un homme résolu, qui ne compte absolument pas faire machine arrière.