Par Joseph Mundruma
“C’est le moment que nous attendions depuis, notamment la décision d’Ali Bongo Ondimba d’être candidat à sa propre succession”, a déclaré Rodrigue Maïssa Nkoma, leader de la société civile responsable, dès l’entame de son propos, mardi 11 juillet à son siège du 5e arrondissement de Libreville.
Et de poursuivre : “J’ai souvenance qu’il y a quatre ans lorsque nous éditions à la demande d’Alain Simplice Boungoueres cet ouvrage : “Ali Bongo Ondimba, obstination et détermination pour l’Émergence à tout prix”, on le savait d’emblée, qu’il fallait que l’homme revienne sur les sellettes, pour avoir tracé les sillons d’un développement harmonieux du pays. Et bien que, comme lui-même le reconnaît, plusieurs choses sont à redire, mais il y a un actif à monsieur Ali Bongo”.
Revenant sur les nombreux appels formulés par la famille politique du chef de l’État, Rodrigue Maïssa Nkoma a étayé : “Plusieurs appels à candidature de ses soldats. Le stress, la peur, les spéculations, nous sommes sortis du carcan de certains qui animaient les quartiers et même nos villages avec les idées du genre qu’Ali Bongo préparerait la succession de son fils Nourredin Bongo, ou que Sylvia Bongo Valentin voudrait que Nourredin prenne le pouvoir. Les spéculations sont finies. Ali Bongo lui-même est présent, et comme il a su nous le dire, pour la continuité. Et son désir de voir le Gabon aller loin y demeure, en dépit de tout”.
Évoquant les toutes récentes investitures, rendues publiques dans le quotidien L’Union, le lundi dernier et au regard des frustrations inhérentes, Rodrigue Maïssa Nkoma y est allé de toute sa verve:
“Il y a qu’aujourd’hui, proche du combat, certains soldats peuvent se sentir frustrés, à tort ou à raison. Pour revenir sur certains qui ont peut-être perdu des privilèges, qui sont peut-être frustrés parce qu’il y en a qui avaient quitté le parti au pouvoir et qui sont de retour, on a cette impression que ceux qui sont revenus ont les fauteuils de ceux qui sont restés longtemps fidèles. Et là, c’est en tant que vérificateur politique que je le dis. Pour avoir accompagné l’homme qui est Ali Bongo depuis 2009, que ce n’est pas connaître Ali Bongo. L’homme est fidèle en amitié, beaucoup le savent”, a-t-il rassuré.
“D’ailleurs, certains grands noms que l’on ne peut pas citer ici, les populations peuvent se soulever. Enlevez untel, tel n’est plus bien. Quand vous êtes l’ami d’Ali Bongo et qu’il compte sur vous, il ne vous déçoit jamais”, a-t-il voulu formel, avant d’appeler l’ensemble des partisans d’Ali Bongo a une unité.
“C’est pourquoi j’interpelle tous les acteurs, tous les soldats du président d’être unis, parce que nous n’avons en réalité qu’un seul vrai combat, c’est le fauteuil présidentiel car c’est encore Ali Bongo qui a le privilège de redistribuer le pouvoir à tous les méritocrates. C’est aussi une interpellation à ceux qui actuellement sont aux manettes et qui ont des responsabilités confiées par Monsieur Ali Bongo. Il a une autre qualité, au moment opportun, il sait demander des comptes à qui de droit. Donc attention! Faisons les choses dans les normes. Que nos petites guerres intestines ne soient pas celles-là qui détruisent la dynamique voulue par Ali Bongo qui appelle à l’unité des fils et des filles du Gabon, à l’unité de ses soldats”, a prévenu Rodrigue Maïssa Nkoma.
“Très chers soldats, personne ne sera oublié. Avec Ali Bongo personne ne sera oublié. Ce n’est parfois qu’une question de temps. Si donc nous nous résignons parce que nous sommes frustrés, nous perdrons l’avantage. Le combat est autre. Ce n’est pas entre nous, l’ennemi est loin”, a-t-il déclaré.
Pour Rodrigue Maïssa Nkoma, l’ennemi serait “le sous développement”, et “ceux qui pensent que le projet bien étudié de l’Émergence ne doit pas avoir son apogée”.
Et: “Quant à Ali Bongo, il faut le remercier d’avoir levé le doute et le suspense. Que tous ensemble nous puissions de commun accord aller de l’avant. Et aller de l’avant c’est la victoire de Monsieur Ali Bongo Ondimba pour le développement du Gabon. C’est comme nous le disions, il a la détermination et l’obstination de voir ce pays aller de l’avant. C’est le seul candidat qui a une expérience pratique de la gestion du pays au sommet de l’État”.