Par Stive Roméo Makanga
Le principal adversaire de Macky Sall a été condamné en appel, lundi 8 mai dernier, à six mois de prison avec sursis pour diffamation et injure publique. Une décision qui corrobore celle rendue le 30 mars dernier.
En effet, l’opposant sénégalais avait publiquement rendu Mame Mbaye Niang, le ministre du tourisme, auteur de quelques détournements de fonds.
Pour de nombreux magistrats, la peine infligée à Sonko pourrait le rendre inéligible à la prochaine présidentielle, déjà prévue en février 2024, si l’on considère certaines dispositions du code électoral sénégalais.
Face à cette difficulté, que le concerné considère comme “une pièce de théâtre dans laquelle les rôles ont été attribués”, d’une part, et imputant le tout au président Macky Sall, d’autre part, Ousmane Sonko a appelé la veille, mardi 9 mai, à une mobilisation générale contre toute décision visant son retrait de la course à la présidentielle.
“Seul Dieu peut empêcher ma candidature […]. Aucun être humain ne peut l’empêcher”, a-t-il déclaré, se disant plus déterminé que par le passé à se représenter à la présidentielle, après une première tentative en 2019, au cours de laquelle il avait occupé la troisième place.
Et, “Nous n’avons qu’un seul adversaire, celui du Sénégal, (l’actuel président) Macky Sall”.
Soutenu par plusieurs personnalités politiques, l’opposant de 48 ans invite à une marche de protestation ce vendredi 12 mai prochain. Une rencontre qui devrait à la fois témoigner le soutien des populations à sa candidature, et aussi, de protestation contre un possible 3e mandat de Macky Sall.
