L’article paru le 18 mai 2024 dans les colonnes du journal Echos du Nord de la place qui évoque « des préparatifs peu sereins de la tournée républicaine dans la Nyanga » profère des insultes à l’endroit du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche, monsieur Jonathan IGNOUMBA et à celui du Président de la Fégafoot, monsieur Pierre Alain MOUNGUENGUI, deux dignes fils de la Province de la Nyanga, connus pour leur engagement et leur dévouement sans relâches à la cause nynoise depuis des années. Ce texte à la commande invective, à l’initiative des mêmes qui n’ont le pouvoir et l’estime des populations nynoises que « dans leur tête », manque manifestement à deux devoirs essentiels, et mêle insidieusement les Cadres de la Province dans ce qui n’est plus toléré parmi eux : l’aigreur, la haine, l’exclusion, la perfidie et le mépris :
1 Le premier devoir auquel cette publication commandée fait défaut, c’est le devoir moral : l’injure envers autrui est caractéristique du manque de vertu et de principes rationnels de la part des auteurs, surtout lorsque ceux-ci se font passer pour des « Lumières de/dans la Nyanga ». Ceux-là mêmes que le destin « fragile » avait prédestinés à la tête de la province et qui y ont brillé par la mégalomanie et la forfaiture, reviennent, tapis dans l’ombre, rejouer leur affligeante pièce de théâtre.
Mais quand on a fait l’école et bien fait l’école, comme on le revendique à cor et à cri chez nous, on ne doit pas s’illustrer dans l’injure, la haine et la médisance envers ceux qu’on dit n’y avoir pas été à des niveaux supérieurs et qu’on présente volontiers comme ayant matinalement cassé leur stylo. On sait pourtant ce que disait un grand savant de ce monde : « ceux qui ont eu la chance de faire l’école doivent être aussi une chance pour ceux qui n’ont pas fait l’école », je vous laisse deviner la suite. La réussite scolaire n’a jamais été un gage de succès en politique ou en affaires. De nombreux hommes d’Etat ne sont pas passés par les Grandes écoles ni les Facultés, mais ils ont pourtant rehaussé le niveau du débat public et posé des actes mémorables.
La position de Jonathan IGNOUMBA peut faire des mécontents, parce que certains veulent être à sa place ; avoir une fonction ministérielle en cette période où les membres du Gouvernement ne sont pas légion, est bien enviable, et, même, très envié ! Des personnes à qui il a tendu la perche en toutes circonstances, d’autres à qui il a offert le gîte et le couvert, à qui il a rendu des services à tous points de vue le fréquentent aujourd’hui avec une idée fixe : obtenir par son entremise des faveurs de la part des plus hautes autorités de la transition. Cela aussi fait partie des méthodes du passé : dénigrer les gouvernants pour mieux les salir aux yeux du Chef de l’Etat et espérer les remplacer.
Le Ministre Jonathan IGNOUMBA ne s’est pas autoproclamé chef politique comme cet article commandité le dit ; il essaie d’organiser les choses avec ses collègues membres du Gouvernement et toutes les bonnes volontés nynoises pour la réussite de la tournée républicaine du Chef de l’Etat dans la Province de la Nyanga. Pour cela, tout le monde ne peut évidemment être désigné Président du Comité d’Organisation. Voilà ce qui vaut aujourd’hui des injures à Pierre Alain MOUNGUENGUI, soit dit en passant, un homme au grand cœur, charitable et affable comme il en existe très peu dans la Nyanga. Evoquer un passé judiciaire dont tout le monde sait qu’il a servi de dérivatif pour le faire chuter est ignominieux. Ceux qui connaissent le dossier savent bien de quoi il s’agit : Pierre Alain n’a commis aucun crime à titre personnel et il n’est point besoin d’être expert judiciaire pour le savoir. Sauf à être aveuglé par la haine et l’esprit de calomnie, on ne devrait nullement s’attaquer à un tel Monsieur sur des bases aussi fragiles. De même, le Ministre Jonathan IGNOUMBA n’a jamais été bouvier comme cela est mentionné pour le salir ; il n’a jamais été ouvrier à la SOGADEL non plus. S’il n’a pas un doctorat, même obtenu tardivement, il ne peut non plus être professeur ni grand diplômé comme on aime à se vanter ici. Mais son expérience et son intelligence politique sont des qualités incessibles et recherchées pour occuper les fonctions ministérielles, qu’il s’agisse d’ici ou d’ailleurs. Sur ce point, les autorités de la Transition ont bien fait de se montrer pragmatiques en se passant de tous les maîtres chanteurs d’autrefois, tous ceux qui ont longtemps pulluler chez nous embarquant au gré de leurs aventures et mésaventures une poignée des jeunes désœuvrés et aigris, sans autre boussole que celle du ventre vide. Dans le Ministère dont il a la charge, il vient de signer une Concession pour la reprise d’une grande usine, fermée depuis près de 10 ans, qui créera des centaines d’emplois. Il a obtenu, du Président de la Transition, près de 200 postes budgétaires. Tout cela, sans vos pseudos hauts diplômes sans véritable impact, ni pour le Gabon, encore moins pour la Nyanga. Acceptez que la classe politique se renouvelle. Il y a quelques jours, un parlementaire a fait voter, avec brio, une loi mémorable à l’Assemblée Nationale sur l’évaluation des politiques publiques. Ce dernier n’a pas eu besoin de vieillir au parlement ou de disposer d’un titre foncier à une fonction.
Les deux hommes politiques que ce texte prescrit par des mains noires bien connues ont insulté sont, disons-le tout net, très bien respectés dans la Nyanga et en dehors. Leurs talents ne sont plus à démontrer ni leur valeur humaine et sociale. S’il y a toujours eu beaucoup d’appelés en politique ou au Gouvernement, il demeure aussi que bien peu d’élus subsistent. Nombreux sont ceux qui veulent être Ministre chez nous, mais l’impatience et la haine de l’autre ne font pas bon ménage avec la gestion de la cité. Et l’ivresse à laquelle commanditaires et rédacteurs de l’article ont cédé, les a poussé à la faute, trahissant leur jeu malsain par manque de préceptes tels que le respect d’autrui et le devoir de vérité envers tous.
2 Le deuxième devoir manqué est politique
La politique dans la Nyanga est souvent marquée par la violence et le repli « communautaire », au sens étroit de la famille, de la parentèle et des amis et connaissances. L’obéissance en politique pour un grand nombre n’est due qu’au fils de son village, de sa « communauté », à l’enfant du coin, un terroir parmi tant d’autres auquel on accorde alors une importance accrue au détriment de tous les autres. Cela sape manifestement, et à maints égards, l’unité des fils de la province qui ont besoin d’unir toutes leurs forces pour le développement de cette chère contrée, la Nyanga. Il n’est pas exclu de s’opposer ou d’avoir des opinions divergentes certes, mais la responsabilité qui est celle de chacun, c’est l’exemplarité. Elle doit élever plus haut que le spectacle auquel on assiste actuellement : il est organisé par les mêmes hommes politiques avides de pouvoir et d’argent. Les cadres nynois ne se reconnaissent pas dans l’injure et l’avidité à l’endroit des autorités politiques et même des autorités tout court, parce qu’ils sont formés aux valeurs de respect et de dignité humaine.
Et, il est clair que ceux qui font la commande dans la presse des articles à caractère injurieux et diffamatoires sont en perte de vitesse et de visibilité dans la province : ils recrutent et associent à leurs basses besognes quelques jeunes turbulents et agités du bocal qui sont prêts à tout pour exister et paraître au grand jour sous les traits de leader dans le milieu politique nynois. A leur endroit, un seul conseil : attention à là où vous mettez les pieds et prenez garde ! Les « politiciens » chevronnés n’auront aucun scrupule à vous livrer à la vindicte d’autant plus qu’il est connu de tous que vous n’avez aucune emprise sur le terrain. Avoir les yeux plus gros que le vendre est toujours un risque encouru par ceux qui oublient la réalité de leur morphologie. A bon entendeur !