La nomination de Rose Christiane Ossouka Raponda comme première ministre n’aura servi, visiblement, qu’à gonfler un peu plus son curriculum vitæ. Depuis sa prise de fonction, rien n’a changé d’un iota. Bien au contraire…
Au poste de premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda est la première femme au Gabon. Tout comme elle l’a été à la mairie de Libreville, de 2014 à 2019.
Dès l’annonce de sa nomination en remplacement de Julien Nkoghe Bekale, ils sont nombreux à avoir cru en la survenance de profonds changements. Que nenni.
Pourtant, sa mission était simple : “assurer la relance de l’économie et l’accompagnement social nécessaires en raison de la crise mondiale sanitaire liée à la Covid-19”.
Ainsi que chacun peut s’en rendre compte, le bilan est d’une pauvreté “exemplaire”. Rien n’a bougé du tout.
Bien au contraire, depuis la survenance de la crise sanitaire, la précarité s’est fortement accrue. Les mesures du gouvernement, inadaptées aux réalités sociales, ont fini d’enterrer les populations.
Économiste de formation et diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances (IEF) avec une spécialisation en finances publiques, Rose Christiane Ossouka Raponda a tout raté avec panache. Rien de concret n’est sorti jusqu’ici.
Les pesanteurs de jadis au sein des administrations publiques sont toujours bien présentes. Difficultés de recrutement, stagnation de carrières, in-aboutissement de dossiers pourtant urgents…tous les maux semblent s’être enracinés.
La nomination de l’ancienne mairesse de Libreville n’a pas été un choix de raison, mais plutôt de stratégie politique puisqu’il s’agissait très exactement de la concrétisation d’une des volontés d’Ali Bongo Ondimba. Faire de la décennie 2015-2025 celle de la femme.
C’est probablement là que se pose le problème.
Des concepts politiques souvent vaseux, que l’on brandit comme des moyens et qui, dans les faits, se traduisent en échecs.
Ce sont les populations, épuisées de toutes ces improductives décisions et slogans politiques qui en paient le prix fort.
Il est évident que Rose Christiane Ossouka est une désillusion. Autant dans le gotha politique gabonais que pour les populations, plus largement.
Stive Roméo Makanga