Par la Rédaction
La Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) est au cœur d’une polémique grandissante au Gabon, alimentée par des allégations de corruption, de mauvaise gestion et de népotisme. La CNAMGS, qui joue un rôle crucial dans la protection sociale de la population gabonaise, a vu sa réputation entachée par des scandales financiers et des pratiques douteuses sous la direction de Séverin Maxime ANGUILE. Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour demander l’intervention du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI).
Des Accusations de Dilapidation des Deniers Publics
La CNAMGS a été créée dans le but de garantir le bien-être et la prospérité des Gabonais les plus vulnérables. Cependant, les révélations récentes font état de détournement de fonds, de manque de transparence et de népotisme au sein de l’organisation. Il est choquant de constater que la CNAMGS a annoncé des bénéfices de plusieurs milliards de francs CFA alors que de nombreux prestataires n’ont pas été payés. Les dépenses d’investissement prévues dans les budgets approuvés n’ont pas été réalisées, entraînant des conséquences graves telles que la détérioration des installations dans les délégations provinciales et l’incapacité des directions opérationnelles à fonctionner efficacement. De plus, certains cadres dirigeants ont été confrontés à des coupes budgétaires injustifiées.
Gestion des Ressources Humaines Douteuse et Menace de Licenciements
La gestion des ressources humaines à la CNAMGS semble être basée sur des critères discutables. Des cadres dirigeants et d’autres employés ont été marginalisés ou ont subi des injustices, alimentant le mécontentement au sein de l’organisation. Les conflits internes ont atteint un niveau tel qu’un récent échange houleux entre le DG ANGUILE et le Directeur du Recouvrement et du Contentieux (DRC) a été largement commenté. Les accusations de népotisme se sont également multipliées, le DG ANGUILE ayant revendiqué, croit-on savoir, une proximité avec le clan VALENTIN, toute chose qui lui aurait permis de prendre des décisions jugées unilatérales, avec un impact non négligeable sur la vie de centaines d’employés, y compris des médecins contrôleurs.
De plus, si l’on en croit une source digne de foi, le DG ANGUILE aurait finalisé un vaste plan de licenciement en guise de représailles envers le personnel.
En conséquence, sous son magistère, un nombre alarmant de 350 Gabonais, y compris 4 Agents Comptables, ont été licenciés.
Le Comité de Direction a également été remanié à hauteur de 80 % à deux reprises, ce qui a contribué à un climat de méfiance croissant.
Évacuations Sanitaires Controversées
Une autre source de préoccupation concerne les coûts croissants liés aux évacuations sanitaires vers l’étranger. Malgré des dépenses massives dans ce domaine, la CNAMGS continue d’envoyer des patients à l’étranger, tandis que les hôpitaux publics locaux manquent de ressources. Les critiques s’accumulent quant à la priorité donnée aux évacuations par rapport à l’amélioration des hôpitaux locaux.
Allégations de Rétrocommissions liées aux Filets Sociaux
Le clergé gabonais a récemment dénoncé un mécanisme de rétrocommissions liées aux filets sociaux, destinés à aider les populations les plus vulnérables. Ces allégations ont révélé un réseau de corruption qui s’étend au-delà de la CNAMGS. Les agents impliqués dans ces dossiers semblent impunis, ce qui suscite des interrogations sur la volonté de l’organisation de garantir une gestion transparente et responsable.
Appel au CTRI pour Restaurer la Confiance
Face à ces préoccupations croissantes, de nombreux Gabonais appellent le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) à intervenir pour restaurer la confiance et la transparence au sein de la CNAMGS. Il est impératif que des enquêtes approfondies soient menées pour éclaircir les allégations de corruption, de mauvaise gestion et de népotisme. L’objectif ultime devrait être de garantir que les fonds publics soient utilisés de manière responsable, cela pour atteindre les objectifs de la CNAMGS, notamment l’amélioration des soins de santé.
En définitive, la question que se posent désormais de nombreux cadres de cet organisme est celle de savoir si le CTRI, au fait de tous les quiproquos suscités, ne devrait pas prendre des mesures pour mettre Séverin ANGUILE sur la touche, ce d’autant que des allégations d’incompétence et de mauvaise gestion n’ont de cesse d’être dénoncés.
Ils sont nombreux aujourd’hui à espérer que des actions soient prises, lesquelles permettraient de restaurer l’intégrité de cette institution cruciale pour la protection sociale du pays.
1 Commentaire
Comment le projet de mise en place d’un système de management de la qualité terminé et mise en œuvre par l’ensemble des acteurs a été recommencer à zéro à coup de plusieurs centaines de millions de francs sans raison.