Par Joseph Mundruma
La nomination d’Ousmane Cissé à la tête de la SEEG aura de bien mauvaises répercussions sur la candidature d’Ali Bongo Ondimba pour le scrutin de 2023. Pourtant, cette polémique inutile aurait pu être évitée. Dommage!
Qui conseille Ali Bongo Ondimba ? C’est la question que se posent depuis ce 23 mai de nombreux gabonais, outrés de ce qu’Ousmane Cissé, un sénégalais d’origine, ait été propulsé directeur général de la Société de l’énergie et de l’eau du Gabon, même si la nomination est la décision du Conseil d’administration de cette entreprise et que le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégique (FGIS) en soit le principal actionnaire.
Pour les populations, qui gardent encore le bien mauvais souvenir d’un certain Maixent Accrombessi, ou de Liban Soleman, respectivement directeur et chef de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba, avec toutes les turpitudes connues au moment de leurs présences au poste, l’irritation est donc tout à fait comprise.
Si les gabonais assurent ne pas être des partisans de la xénophobie, Ils dénoncent du reste ce recours systématique à la compétence étrangère, sans se référer aux nationaux. « Qu’est-ce que le Directeur général de la SEEG viré a bien pu commettre comme délit pour mériter une telle humiliation », s’interroge Marc Ona Essangui.
Et: « Il n’y plus de Gabonais compétents au point où c’est un Sénégalais qui est nommé Directeur général de notre SEEG majoritairement détenue par l’État Gabonais ? », s’indigne Geoffroy Mfoumboula Libeka Makosso.
« Quel Gabonais même le plus compétent au monde peut accéder à un poste de Directeur Général d’une entreprise nationale sénégalaise ? », s’interroge-t-il.
Très proche d’Ali Bongo Ondimba, le sénégalais Ousmane Cissé vient raviver les tensions jadis existantes par le fait des nominations de ce qui avait été communément appelé “légion étrangère”.
Inutile de rappeler que c’est toute la campagne d’Ali Bongo Ondimba qui vient d’être compromise, et que les populations n’hésiteront pas de penser que leurs vœux ne sont jamais entendus, et que l’Exécutif se plaît à les narguer…à la moindre occasion.