Par Agnès Limori
Dans la nuit de mercredi à jeudi, soit 24h durant, une panne générale d’électricité a plongé dans un noir absolu la ville de Ndéndé, petite localité de 6300 habitants, chef-lieu du département de la Dola, au sud du Gabon et à 549 kilomètres de Libreville.
Les populations étaient loin de s’y attendre. Dans la nuit du mercredi à jeudi, à 4h du matin, la ville de Ndéndé a été privée d’électricité, sans que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) n’ait donné d’explications aux populations, plongées dans le désarroi le plus absolu.
Comble de tout, le système électrique de la ville est correlié au système d’adduction en eau potable. De fait, pas d’électricité et pas d’eau du tout dans toute la ville. “Nous ne savons pas jusqu’ici à quoi cette panne est dûe et la SEEG ne donne jamais d’informations lorsque ce genre d’incident survient”, s’est plaint Koumba, un Ndendinois, qui a dit être agacé par ce manque de considération de l’opérateur.
Et de poursuivre: “C’est le calvaire que nous subissons ici. Lorsque le courant est coupé, l’eau aussi est coupée”.
Une situation agaçante pour beaucoup de compatriotes, qui disent être lassés par un tel manque de considération.
“La SEEG ne présente ses excuses aux populations que lorsqu’il s’agit de Libreville, la capitale, comme si nous étions des sous hommes, des moins que rien et que nous devions simplement accepter les choses comme ça”, s’est agacée Marie Louise Ibinga.
“Nous avons tout perdu. Notre marchandise acquise à grands efforts. Dieu sait combien il est difficile de s’approvisionner dans cette ville qui manque quasiment de tout. Et nous ne sommes même pas remboursés”, témoigne Ousmane, jeune sénégalais, tenancier d’une petite boutique.
De sources concordantes, Ndéndé n’aurait pas été la seule ville affectée par cette paralysie. D’autres villes comme Mouila et Tchibanga en auraient aussi été touchées, même si momentanément.
Absents depuis 4h du matin, l’eau et l’électricité ne seront de retour dans les ménages que le jeudi, à 22h. Un véritable calvaire pour les Ndendinois, du reste lassés de cette situation.