Patrice Neveu et les Panthères : La CAN pour sauver la saison, mais à quel prix ?
Les lampions se sont éteints mardi 16 novembre 2021, sur le premier tour des éliminatoires de la Coupe du monde Quatar 2022, zone Afrique. Comme si c’était par décret du diable, les Panthères du Gabon viennent une fois de plus de passer à côté de la plaque dans leur poule où elles ont terminé deuxième avec 7 points, derrière les Pharaons d’Égypte qui comptent 14 points.
Le Gabon est deuxième en égalité de points avec la Lybie, et l’Angola boucle le podium avec 5 points au marquoir.
De cette campagne ratée se dégagent plusieurs enseignements. On retiendra d’entrée que les Gabonais tombent les armes à la main comme l’ont reconnu de nombreux observateurs du football africain.
Pour eux, les Panthères ne s’en prendront qu’à leur mauvaise gestion de fins des matches, Notamment face à la Lybie (2-1) alors que les Gabonais menaient 1-0. Puis le nul 1-1 face à l’Égypte à Franceville.
Ces deux résultats auxquels il faudra ajouter la lourde défaite 3 buts contre 1 à Luanda devant Les Palancas Negras d’Angola ont causé du tort à Patrice Neveu et les siens. Un véritable gâchis qui témoigne d’un naufrage collectif, (joueurs et encadreurs).
Bref, après cet échec en éliminatoires de la Coupe du monde, il ne reste plus à Patrice Neveu et les Panthères que la CAN pour sauver la saison, mais à quel prix ? C’est cette interrogation qui alimente actuellement les conversations dans les milieux sportifs. Au regard de ce qui précède, on peut dire sans risque de se tromper que la sélection nationale a besoin d’un coup de fouet à tous les niveaux à quelques semaines du rendez-vous continental. Et le premier élément à acquérir est la prise de conscience de la part de tous les acteurs.
Chaque membre se doit de savoir qu’il s’agit de défendre la nation. Et c’est également une question de carrière et de palmarès. Ce qui revient à dire pour terminer qu’il faut aligner des joueurs capables de répondre à l’adversité qu’impose une compétition de haut niveau.
Fini donc le copinage avec des sénateurs dont la présence dans le groupe ou sur le terrain est toujours sujette à des interminables interrogations.
D’autres observateurs du ballon rond pensent à tort ou à raison qu’au-delà des joueurs, et à défaut de se séparer du sélectionneur français, il faudrait renforcer l’encadrement technique avec d’un autre technicien qui connait parfaitement la mentalité gabonaise ou africaine.
Comme ce fut le cas avec Azingo national, alors entraîné par Alain Dacosta Soares, à qui le gouvernement avait adjoint l’Ivoirien Martial Yéo, pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 1996, en Afrique du Sud. Et le Gabon atteignait pour la première fois les quarts de finale. Il fût éliminé par la Tunisie, à l’issue des tirs aux buts. Voilà qui laisse dire qu’il y a du boulot avant la publication de la prochaine liste des joueurs et encadreurs qui iront au Cameroun voisin.