Par Agnès Limori
“Mes chers confrères, je suis au regret de vous annoncer que cette fin de matinée, en arrivant à mon cabinet, j’ai été surpris de constater qu’il avait subi une tentative d’effraction. En effet des personnes ont tenté d’y accéder en forçant la porte d’entrée principale. S’il est vrai que cette tentative n’a pas réussi, il convient toutefois de signaler que des signes de forçage de cette porte sont clairement visibles. Par ailleurs, je profite de cette occasion pour ajouter que dans la journée du samedi 8 avril 2023,notre assistante au secrétariat de l’ordre, m’a signalé que deux des caméras de surveillance de la maison de l’avocat ont été à nouveau désactivées inexplicablement. Je préfère avoir la naïveté de penser qu’il s’agit d’actes isolés de cambrioleurs peu inspirés. Mais des dispositions seront prises dans les meilleurs délais pour régulariser la situation. Je ne manquerai pas de vous en informer”. C’est ici le texto qu’a envoyé Me Raymond Obame Sima à l’ensemble des avocats, peu après la triste découverte.
En effet, la situation actuelle du Barreau du Gabon devient préoccupante. Alors que l’Église du Gabon, en communion avec l’ensemble des chrétiens du monde entier célébrait la fête de Pâques dimanche 9 avril dernier, des individus tentaient par effraction de s’introduire dans le Bureau de Raymond Obame Sima, avocat et Bâtonnier du Gabon.
Ces faits, condamnés par toute la corporation, sont peut-être loin d’être anodins, croient savoir de nombreux avocats.
Si pour certains il ne s’agit que d’un cambriolage qui a lamentablement échoué, pour d’autres, en revanche, plus nombreux à le croire, cette tentative d’intrusion pourrait plutôt s’assimiler à une intimidation.
Un événement qui corrobore en tout points, le cas Me Lubin Ntoutoume, au moment de sa prise de fonction à la maison de l’avocat.
De plus, depuis la tentative de scission orchestrée par Me Justin Taty et ses soutiens, cette tentative d’intrusion revêt tout son sens.
Pour certains proches de Me Raymond Obame Sima, ce dernier, qui garderait son sang froid, attendrait sereinement la décision du Conseil d’État, déjà saisie par Me Justin Taty à des fins d’annulation du scrutin de janvier dernier.