Par Joseph Mundruma
Avant l’étape du Grand-Nord, samedi 1er juillet courant, Ali Bongo Ondimba s’est rendu la veille au quartier dit Rond-Point de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville. Objectif : deviser avec les populations, qu’il tente désespérément de rassurer, et parvenir quelque peu à grappiller des voix lors de la présidentielle d’août prochain.
Mais à mesure que l’échéance approche, le président gabonais perd en influence. Ses échanges avec les populations, sont très vite devenus insipides, au point qu’ils n’attirent plus grand monde.
Au Rond-Point de Nzeng-Ayong, ils étaient à peine une centaine à avoir été réunis. Et, comme si cela ne suffisait pas, en guise de transport (l’argent du taxi), chacun n’a eu droit qu’à 1500 francs CFA.
Une situation considérée comme un manque de respect, pour ceux qui ont, à leur corps défendant, été transportés pour faire le nombre malgré tout.
« Le fédéral (titre au sein du PDG) ne nous a donné que 200.000 francs CFA. Comment répartir une somme aussi minable entre nos gens ? », s’est interrogé notre informateur.
Avant de poursuivre : « Nous avons eu du mal à emmener les gens. Personne ne veut venir faire le nombre ».
Si le président gabonais a pu rallier tôt ce matin le Woleu-Ntem, à l’effet d’échanger avec les compatriotes de cette partie du pays, il reste que les rassemblements autour du numéro Un gabonais deviennent de plus en plus un véritable casse-tête chinois.
Autre quiproquo, l’argent du transport, autre fois fixé à 5000 francs CFA par individu, un peu comme une norme, a considérablement diminué depuis le début des excursions d’Ali Bongo Ondimba.
Après l’épisode des femmes de Malinga, dans le Sud du pays, qui se plaignaient d’avoir reçu une misère, place désormais à la grogne des 1500 francs CFA.