Par Joseph Mundruma
Écroué à la maison d’arrêt de Makokou, dans l’Ogooué-Ivindo, pour une affaire civile requalifiée en affaire pénale, Maganga Aymard Léonce, un jeune forestier, relate ses démêlés avec le corps judiciaire de cette partie du pays.
Selon ses révélations, tout commence le 6 janvier 2021, après la signature d’un contrat avec une forêt communautaire. Lors du lancement de son activité, le jeune compatriote est en quête d’un bulldozer et d’un conducteur capable de mener à bien ses projets en matière d’exploitation.
C’est alors qu’il s’associe à un ressortissant tchadien, détenteur de l’engin recherché. Seul bémol dans cette collaboration, aucun contrat écrit n’est passé entre les deux protagonistes, qui s’accordent tout de même sur un certain nombre de points.
Il a été question dès le départ qu’à l’issue du règlement des charges de l’entreprise, le bénéfice restant serait redistribué entre les deux parties.
Mais alors que l’entreprise démarrait à peine ses activités, des problèmes vont surgir. Ne pouvant supporter cet état de fait, l’un des partenaires, le ressortissant tchadien, décidera de quitter l’aventure et de retirer aussi son bulldozer de l’exploitation.
“Il m’avait conseillé d’abandonner, étant donné que nous ne trouvions pas de solution, me confiant aussi que le commandant de l’unité de la Police judiciaire de Makokou voulait me faire du mal. D’ailleurs ce dernier m’avait prémédité la mort devant témoins”, confie le jeune forestier.
Et: ” À cette époque, j’étais allé me plaindre chez le Directeur de cabinet de Bilie By Nze”.
Après ces épisodes, le jeune forestier décidera tout de même de poursuivre son exploitation, malgré les oppositions et autres difficultés inimaginables.
Mais c’était sans compter sur un rebondissement totalement inattendu.
En effet, l’ancien associé d’origine tchadienne refera surface avec une série d’accusations contre sieur Aymard Léonce Maganga.
Des accusations que ce dernier ne reconnaîtra pas, présentant aux autorités judiciaires les preuves de son innocence.
Devant la justice, le jeune forestier continuera de maintenir son argumentaire ce nonobstant la série d’éléments fallacieux à lui imputés.
Déféré malgré tout à la prison centrale de Makokou pour escroquerie et abus de confiance, Aymard Léonce Maganga n’a de cesse de clamer son innocence.
“Le tribunal a appelé mes partenaires chinois et leur ont dit qu’ils devaient payer mes employés, au prétexte que je ne l’avais pas fait, et de venir également verser chez eux l’argent de mon affaire, qu’il restait à payer”, s’étonne Aymard Léonce Maganga.
Un procédé incompréhensible, qui exacerbe le doute d’une corruption évidente.