Par Stive Roméo Makanga
Le ministre des Transports, Brice Constant Paillat a procédé lundi 15 novembre dernier à l’ouverture officielle d’un séminaire de formation dédié aux agents du Bureau d’Enquêtes des Incidents et Accidents d’Aviation (BEIAA). L’événement, qui devrait s’achever le 19 novembre courant, est essentiellement axé sur les mécanismes d’enquêtes en matière d’accidents et d’incidents d’aviation civile au Gabon. Un enrichissement pour les vingt (20) séminaristes qui y prennent part, et qui devraient en sortir pleinement outillés.
« L’initiative qui a conduit à l’organisation du présent séminaire est salutaire et je m’en réjouis. Elle constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable qui vient en appui aux efforts déjà consentis par notre pays en matière d’enquêtes sur les incidents et accidents d’aviation civile » a explicité le ministre de tutelle, lors de son allocution, précisant : « Permettez-moi, avant de clore mon propos, d’exprimer solennellement ma reconnaissance à Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA pour avoir autorisé l’organisation de ce premier séminaire de formation locale, dans ce secteur que nous savons très complexe et hautement sensible ».
Evoquant le contexte de création du domaine de sûreté dont il est l’actuel directeur intérimaire, Guy Patrick Ekome Nzeng n’a pas manqué de préciser qu’à l’instar de l’Agence National de l’Aviation Civile (ANAC) et l’Office National de Sûreté et de Facilitation des Aérodromes du Gabon (ONSFAG), organes bien connus dans le secteur des Transports, le Bureau d’Enquête des Incidents et Accidents d’Aviation (BEIAA) est un « élément essentiel de la chaine » en matière de supervision de la sécurité aérienne au Gabon. Et que conséquemment au dernier audit de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), intervenu en 2019, il était question, pour s’arrimer aux recommandations formulées par cette instance internationale, d’accentuer son « plan d’actions correctrices sur la formation de ses enquêteurs nationaux appartenant au BEIAA ou aux entités nationales ».
Un investissement qui permettrait, de l’avis de Guy Patrick Ekome Nzeng, de « combler un certain nombre de non-conformité à l’échelle nationale et internationale ».
Dans la perspective de remplir sereinement cet objectif, des formateurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses de France, de l’OACI et des experts gabonais en la matière, ont été sollicités.
Un processus qui devraient de toute évidence déboucher sur une réelle disponibilité permanente d’une compétence nationale en matière d’incidents et d’accidents dans l’aviation civile au Gabon.