Chers (es) partisans (es) de la Liberté
À tous les patriotes engagés (es)
Nous vivons un moment crucial. Le Gabon est à un carrefour historique. Son histoire, à l’heure actuelle, en 2024, ne peut s’écrire sans REAGIR. Je nous invite à prendre nos responsabilités au nom de la République, et de notre foi en l’avenir.
La nouvelle constitution, telle que proposée par les premiers éléments mis à notre disposition, laisse à penser que le Gabon va connaître un recul démocratique sans précédent de trente-quatre (34) ans. Tous les combats menés:
– tout d’abord par les Pères de l’Indépendance de notre belle nation, comme Germain MBA, Jean-Hilaire AUBAME, Daniel MBEMBE, Paul GONDJOUT, …
– et ensuite plus tard, par les grands Hommes d’État comme Pierre Louis ANGONDJO OKAWE, Joseph RENDJAMBE ISSANI, Simon OYONO ABA’A, Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU, …
avaient vocation à construire une nation libre et prospère, sous la responsabilité du Peuple Souverain.
Combien de combats, de luttes, d’actions furent entrepris:
– du coup d’état de 1964 à la création du MORENA sous l’ère du parti unique;
– en passant par les révoltes des patriotes dans les années 90;
– les répressions militaires contre la volonté du Peuple Souverain lors des Présidentielles de 1993, 1998, 2005, 2009, 2016.
Nous nous sommes battus (es) et avons lutté pour:
– Une Constitution faisant de nous des citoyens libres vivant dans un état démocratique;
– Un processus électoral libre, démocratique et transparent.
Raison pour laquelle nous avons obtenu le fait:
– que le ministère de l’intérieur n’organise plus les élections au Gabon, mais que cette organisation soit dévolue à des institutions comme le Conseil National des Élections (CNE), la Commission Électorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP) et le Conseil Gabonais des Élections (CGE);
– la biométrie;
– le procès verbal pour les élections, …
Tout ceci aujourd’hui est balayé d’un revers de la main. Retour à la case départ. C’est le ministère de l’intérieur qui organise à nouveau les élections, après modifications du code électoral qui institue un processus électoral opaque.
Ensemble, collectivement, nous devons nous indigner contre ce nouveau code électoral.
À tous (tes) les partisans (es) de la Liberté loyaux (les) envers le Gabon,
À tous (tes) les patriotes qui se souviennent du sang versé, et de la répression militaire et armée à chaque élection,
Nous ne pouvons accepter et valider une conspiration savamment orchestrée contre le Peuple, la Nation et la République, par un milieu d’affairistes et des profito-situationnistes qui parasitent l’avenir des générations futures.
Ce code électoral rendu public est le plus grand scandale institutionnel fait contre la volonté du Peuple gabonais, car celui-ci lui est imposé. La nouvelle constitution, telle que décrite par les premiers éléments en notre possession, va accentuer un peu plus l’inégalité entre les gabonais, enchaîner voire briser le rêve gabonais, car chaque peuple a un rêve. Et c’est la constitution gabonaise qui devrait permettre la construction, l’épanouissement et la réalisation du rêve gabonais. Chaque citoyen doit pouvoir réaliser ses rêves au Gabon. Or la constitution et le code électoral, en leur état actuel, ne permettent pas la réalisation et la construction des ambitions du Peuple gabonais et de chacun de ses citoyens.
À tous les fils et filles de ce pays,
À tous (tes) les patriotes ayant encore de la mémoire,
Nous nous devons de nous indigner, car cette constitution et ce code électoral foulent au pied nos aspirations actuelles et futures. Indignons-nous ou taisons-nous à jamais. La constitution et le code électoral actuels plongent le pays dans l’inconnu. Nous ne pouvons admettre une constitution qui ne soit pas le reflet de l’histoire, de la culture, des luttes et des aspirations constituant le Peuple Gabonais.
Le Gabon est une République qui appartient à tous ses citoyens, quel que soit sa province, son ethnie, sa religion, son niveau socioéconomique et son niveau d’instruction. Cette République nous appartient à nous tous. Nous ne devons pas accepter une constitution qui privatise le pays, donnant des privilèges aux uns et les retirant aux autres. Nous ne pouvons pas accepter un Gabon discriminatoire, divisé en deux, d’une part des gabonais à part entière, et de l’autre des sous-gabonais. Nous sommes tous des gabonais à coefficient 1. Il n’y a pas de gabonais à coefficient 2 ou 3.
Mes chers frères et sœurs
À tous ceux et toutes celles vivant dans les quartiers sous-intégrés, tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays
Il n’y a qu’un État de Droit, incarné par une constitution juste, qui permette l’amélioration des conditions de vie.
En cette année 2024 va se jouer l’avenir du Gabon pour les cinquante (50) prochaines années, et nous serons collectivement responsables de l’avenir de nos enfants par les choix que nous ferons.
Nous nous devons, en tant que gabonais, de faire un choix libre, conscient et juste. N’oublions pas que nos choix auront des conséquences pour l’ensemble du pays et des générations futures.