Par Stive Roméo Makanga
Devant le ministre de la Santé, le Dr Adrien Mougougou, ainsi que de nombreuses parties prenantes, le Dr Ange Mibindzou Mouelet, directeur général de l’Agence du médicament et autres produits de santé, a procédé le vendredi 2 février courant à la présentation de la synthèse de la carte pharmaceutique 2023. Que de disparités!
La récente synthèse de la carte pharmaceutique 2023 du Gabon met en lumière une réalité préoccupante : la concentration inégale des établissements pharmaceutiques dans le pays, créant des déserts pharmaceutiques dans certaines régions, en particulier dans l’hinterland. Face à ce constat, une invitation pressante est lancée aux plus hautes autorités de la Transition pour prendre des mesures immédiates et efficaces afin de garantir un accès équitable aux soins de qualité sur tout le territoire.
Le défi du Gouvernement Gabonais, sous la direction du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, est de fournir des prestations de soins de qualité dans un esprit d’équité et de justice sociale. Cependant, la concentration disproportionnée des établissements pharmaceutiques, comme révélé par la carte pharmaceutique 2023, menace cet objectif crucial.
Le Premier Ministre, Son Excellence Raymond NDONG SIMA, dirige un gouvernement qui reconnaît l’importance de garantir un accès équitable aux médicaments de qualité sur l’ensemble du territoire. Cependant, les statistiques révèlent que 82,1% des pharmacies sont installées dans la province de l’Estuaire, laissant plus de la moitié de la population gabonaise, soit 1 179 060 habitants, avec un accès limité à seulement 17,9% des pharmacies.
La synthèse met également en lumière des disparités notables dans les autorisations d’ouvertures, avec des taux élevés de non-conformité dans des provinces telles que le Woleu-Ntem, la Ngounié, le Moyen-Ogooué et l’Ogooué-Ivindo. Ces déserts pharmaceutiques compromettent l’accès des populations locales à des soins de qualité, constituant un défi majeur pour le système de santé du pays.
Le Ministère de la Santé, sous la direction du Ministre Adrien MOUGOUGOU, a entrepris des démarches significatives en initiant l’élaboration de la carte pharmaceutique nationale. Cependant, l’heure est à l’action, et des mesures concrètes doivent être prises pour remédier à cette situation inquiétante.
La proposition de création de 137 nouvelles pharmacies, conforme aux critères de l’arrêté n° 000071/MSAS/CAB-M/AM, démontre une possibilité d’amélioration. Cependant, ces initiatives doivent être guidées par des critères pertinents tels que la densité populationnelle, la résolution des déserts pharmaceutiques, la distance d’accès, l’ancienneté des demandes et des inscriptions à l’ONPG.
L’analyse détaillée des types d’établissements pharmaceutiques révèle également que les agences de promotion médicale sont celles qui disposent du plus grand nombre d’autorisations d’ouverture conformes. Ce constat souligne la nécessité de promouvoir et d’encourager ce type d’établissement pour améliorer l’accès aux soins de qualité.
Il est impératif que le gouvernement, en collaboration avec les acteurs du secteur de la santé, mette en place des politiques et des programmes visant à corriger ces inégalités. Les mesures urgentes doivent inclure la création de nouvelles officines dans les régions sous-représentées, la promotion des agences de promotion médicale, et le renforcement des critères d’autorisation d’ouverture pour assurer la conformité et la qualité des services.
Le peuple gabonais compte sur la détermination du gouvernement et des autorités de la Transition pour surmonter ces défis et garantir un accès équitable aux soins de santé, conformément à l’engagement en faveur de la justice sociale et de la santé pour tous.