Par Joseph Mundruma
C’est une scène visiblement surréaliste que viennent de vivre les populations de Bambouchine, “Carrefour débarcadère” tôt ce vendredi 15 septembre.
Alors qu’un habitant du quartier Modila, agent d’une société privée tentait de se rendre à son lieu de travail, ses voisins à bord de son véhicule, quelle ne fût pas sa surprise au moment de son interpellation au poste de contrôle du “Carrefour débarcadère “.
Le gendarme deux barrettes, furieux, l’arme en bandoulière, s’est empressé d’ouvrir la portière côté conducteur, et asséner des coups sur le compatriote, quinquagénaire.
“Vous m’agressez? Qu’est-ce que je vous ai fait ?”, a hurlé la victime, à la stupéfaction générale.
Ne pouvant tolérer une agression publique, même si commise par un agent en uniforme, sans en connaître la cause exacte, un début de rixe s’est alors enchaîné, avec une vive menace de faire usage de l’arme à feu.
Au menu de l’altercation, des injures ignobles, proférées à ciel ouvert sur le paisible compatriote, qui ne tentait que de regagner son lieu de travail.
De fait, chacun a été amené à s’interroger sur les missions des Forces de Défense et de sécurité.
Celles des Forces de Police Nationale, par exemple, sont clairement définies à l’article 4 de la Loi n°019/2010 du 27 Février 2010.
Il s’agit de Veiller à l’application des lois et règlements, Maintenir l’ordre public et le rétablir en cas de troubles, Rechercher les auteurs des infractions, en réunir les preuves et les déférer au parquet, Lutter contre le trafic et l’usage des stupéfiants, Renseigner les autorités dans le cadre de la mission de sécurité nationale, et Assurer la sécurité des personnes et la protection des biens.
Mais aussi, Assurer la protection des frontières, Participer aux opérations de maintien de la paix dans le cadre des engagements extérieurs de la République Gabonaise, plus largement.
Ces missions ne devraient pas différer de celles assignées aux Forces de défense.
Ainsi, en agressant publiquement un compatriote à bord de son véhicule, ce dernier s’est rendu coupable d’un acte odieux, que devrait réprimer sa hiérarchie.