Par Pauline Ntsame
Comme prévu, le ‘Copil citoyen”, de même que de nombreux influenceurs qui avaient appelé à la ville morte ce 15 décembre, ont obtenu leur pari.
À Libreville comme à l’intérieur du pays, les populations, pour la grande majorité, sont restées chez elles en guise de protestation à la vaccination devenue très subtilement obligatoire.
De nombreux magasins sont restés clos. Pour les tenanciers, pas question de se faire vacciner sous injonction : “Nous ne nous vaccinerons pas dans ces conditions. Cette affaire est devenue politique” indique Raoul M. O, gérant d’un petit magasin d’électroménager à Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville.
Idem pour Odile P. gérante d’un bar derrière l’Assemblée nationale : “Cette histoire n’est pas claire. Et aussi longtemps que les doutes subsisteront, je ne me ferai pas vacciner, donc je reste chez moi”.
Mais ces résolutions ne dureront pas toujours et, ils sont nombreux également à le réaliser. Si la protestation contre la vaccination Covid-19 a été entendue, il reste que la réalité reste toute pendante. “Il faudra bien que nous allions travailler. Il y a des factures à payer, le quotidien à gérer, etc” fait observer Odile P.
Une réalité qui renvoie si bien au célèbre adage: “C’est la faim qui fait sortir les loups de leur tanière”.