Par Pauline Ntsame
Viande de bœuf fumée, les coupés-coupés, aussi désignés par soyas (Cameroun), fait partie de ces recettes les plus prisées du street-food gabonais.
Servie dans des restaurants éphémères, avec du pain ou du manioc, aux abords des rues, des bistrots et des gares routières à l’intérieur du pays, cette viande de bœuf un peu particulière se vend comme des petits pains dans tout le Gabon.
À l’origine, la portion était vendue 500 francs CFA. Abordable pour de nombreux compatriotes, qui n’hésitent pas à se ruer dessus, la consommant comme petit déjeuner ou lorsque, pendant des moments de détentes entre copains, autour d’un verre, la mâchouille pour le plaisir.
Mais avec l’inflation, il semble que les commerçants aient eux aussi décidé de revoir le prix de la portion à la hausse. “La viande coûte désormais cher et on ne gagne plus rien dedans”, confie un “braiseur”.
“Si on continue de vendre à 500 francs, nous sommes perdants. C’est pourquoi nous avons aussi augmenté. On ne fait pas le commerce pour perdre”, renchérit-il.
C’est à prendre ou à laisser. Mais face à une habitude alimentaire devenue forte, les clients n’ont pas de choix. “Écoutez, que voulez-vous ? Les prix ont augmenté partout. Normal que eux aussi en fassent autant”, observe un consommateur.
La consommation, loin d’avoir décrue, s’est maintenue. Par extraordinaire. “Ce qui est surprenant dans cette affaire c’est que la portion n’a pas augmenté. C’est la même quantité qui était servie à 500 qui est maintenant servie à 1000 francs”, renchérit-il.
Une augmentation de 100%, qui n’a pas fait reculer les consommateurs, décidés à maintenir leur habitude alimentaire.