Par Cadette Ondo Eyi
Le ciel pourrait davantage s’assombrir à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) les jours à venir. Alors que Jean Christophe Eyi, l’administrateur provisoire de l’institution précitée émettait la possibilité d’une réduction des salaires, mesure urgente et corrective pour tout redresser, Louis Jocelyn Ngoma, représentant des syndicats du secteur rejette cette idée, qu’il trouve par ailleurs saugrenue.
Il ne s’agit ni plus, ni moins que d’un “raccourci de mauvais goût”, déclare-t-il. Un point de vue qu’il soutient par une observation plutôt froide de la situation.
Pour lui, Jean Christophe Eyi aurait dû commencer par épuiser toutes les voies de restructuration, telles que prescrites par la loi. “quel est le bilan des réformes initiées à ce jour avant d’évoquer la baisse des salaires comme solution miracle ?”, fait-il observer, précisant, en sus de son argumentaire, que la situation actuelle de la CNSS n’est que la résultante des choix d’ “investissement hasardeux”, de l’ “inefficacité du conseil d’administration”, de l’ “absence de contrôle des directeurs généraux” qui se sont succédés ces vingt dernières années, des “embauches inopportunes”, de la “fraude sociale” et bien d’autres mauvaises pratiques qui ont concouru à dynamiter l’institution.
Une autopsie fulgurante, couplée à un raisonnement dur et froid, véritable cocktail explosif déjà bien concocté pour durcir le ton face à Jean Christophe Eyi, au cas où il s’entêtait dans cette perspective.
L’administrateur provisoire de la CNSS aurait-il mieux fait d’accepter la proposition d’Henry Claude Oyima, celle de privatiser cette institution au regard de l’enlisement observé ? Tout devrait se préciser durant les prochains mois.