Par Stive Roméo Makanga
Dans la période du 14 au 16 juin courant se tiendra, le huitième congrès de la Société gabonaise de pédiatrie (SOGAPED), dans la commune d’Owendo. Un événement fignolé par l’entité précitée, avec les appuis du ministère de la Santé et des Affaires Sociales, et de Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée nationale, par ailleurs sollicité comme parrain. Parties prenantes à cette grande messe, plusieurs administrateurs des hôpitaux et structures sanitaires, quelques associations, et ONGs.
Objectif : porter à l’analyse des professionnels du secteur les actualités sur les infections de l’enfant ayant eu libre cours cette année 2023, et en débattre.
Ainsi, tout l’intérêt de ce huitième congrès sera donc de procéder à la mise en place des stratégies performantes, sachant qu’il faudrait également amplifier les existantes.
Pour Dr Guy Patrick Obiang Ndong, qui a procédé à l’ouverture de ce congrès majeur en présence d’un représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), partenaire traditionnel, et du représentant de Faustin Boukoubi, parrain de l’événement, la tenue d’un symposium de cette envergure et fondée sur la thématique à l’ordre du jour épouse à plus d’un égard la vision d’Ali Bongo Ondimba, président de la République, en ce qu’il compte s’investir davantage pour le bien-être de la population, et plus particulièrement pour la santé des enfants, qu’il considère comme “l’avenir de demain”.
“Agir sur les infections de l’enfant. C’est un thème important parce qu’en réalité, la mortalité des enfants est très liée aux infections. Les autres pathologies ne sont que secondaires. Sur le plan de la prévention nous pouvons véritablement agir contre ces infections en faisant en sorte d’améliorer notre couverture vaccinale, en menant des actions de prévention contre le paludisme, en agissant sur l’alimentation et la nutrition des enfants. Il s’agit de trois piliers fondamentaux qui peuvent nous permettre d’améliorer nos indicateurs de lutte contre la mortalité de l’enfant”, a rappelé Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Un discours corroboré par le professeur Simon Ategbo, qui a tôt fait de situer à son tour les enjeux de cette rencontre, précisant les efforts du Gabon en matière de lutte contre les infections de l’enfant.
“Il était nécessaire pour nous de faire le point sur toutes ces pathologies. Qu’il s’agisse du paludisme ou des autres fièvres qui ne sont pas dues au paludisme. Des infections urinaires, de la COVID-19 chez l’enfant, de la tuberculose, de la méningite, des infections urinaires, autant de pathologies pour lesquelles nous avons besoin de consensus. Nous avons besoin de directives claires qui doivent être appliquées, pour améliorer cette morbidité, cette mortalité des enfants et notamment ceux de moins de 5 ans”, a-t-il explicité.
Une rencontre générale des professionnels du secteur, qui aura le mérite de faire l’état des lieux sur la situation du pays.
“Aujourd’hui encore et malheureusement, nous avons des situations dans lesquelles les infections ne sont pas encore maîtrisées, notamment le paludisme, les affections qui peuvent être prévenues par la vaccination”, a-t-il précisé.
“Les infections constituent la deuxième cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans dans le monde, selon l’OMS. Le 8e Congrès de la Société gabonaise de pédiatrie (SOGAPED) qui a pour thème principal : “les infections chez l’enfant” comme mentionné supra est la bienvenue “, a à son tour déclaré le représentant du président de l’Assemblée nationale.
Et: “Actuellement au Gabon, on observe, fort heureusement, une évolution favorable de la mortalité infantile qui se situe désormais à 39 pour 1000 naissances vivantes. Il est donc possible d’envisager l’atteinte des objectifs fixés par les Nations unies “.
Très attendues par les plus hautes autorités, les conclusions et recommandations des congressistes sur la thématique en débat devraient permettre l’élaboration de politiques publiques fortes, au grand bénéfice des populations.
En outre, cette énième organisation, même si interrompue cinq années durant, a été marquée par un hommage particulier rendu au très respectable professeur Jean Koko, dont le parcours professionnel et rectitude scientifique auront inspiré bien des carrières.