Par Stive Roméo Makanga
Alors que le premier conseil des ministres du gouvernement de la Transition a rendu public ses conclusions la veille, mardi 12 septembre courant, le nom de Pierre Claver Maganga Moussavou, l’ancien vice-président de la Republique sous Ali Bongo Odimba, n’apparaît nulle part sur les 26 pages du communiqué final.
Pourtant, Brice Clotaire Oligui Nguema semble avoir tout réaménagé, introduisant dans certaines institutions d’anciens PDGistes, jadis proches du président déchu.
Parmi la kyrielle ressuscitée aux affaires, figure Guy Bertrand Mapangou, nommé haut représentant personnel du président de la Transition, aux côtés de Jean Pierre Oyiba et Gervais Oniane.
Pierre Claver Maganga Moussavou est-il, si l’on en croit certaines confessions, ignoré en raison de ses incessants retournements de veste, de même que ses méthodes de chantages, souvent grotesques et irrationnelles ? Tout tend à converger vers l’affirmative.
De l’avis de certains fins analystes du microcosme politique gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema gagnerait, en référence à la dynamique engagée par ses soins, à composer avec ceux qui, dans l’exercice de leurs fonctions, ont un droit de réserve et sont capables de préserver les secrets de l’État. Ce dont le bouvier de Moutassou est naturellement incapable, tant les gesticulations dans les médias, en cas de frustration, sont pour lui un attribut de caractère.
Deux épisodes au cours des dernières années auront révélé la vraie nature de Pierre Claver Maganga Moussavou, pourfendeur invétéré de Jean Norbert Diramba et tutti quanti.
D’abord l’épisode de l’accident vasculaire cérébral (AVC) d’Ali Bongo Ondimba.
Ensuite celui relatif au Kévazingo, par lequel la terre entière avait eu droit à toutes les révélations, y compris les plus saugrenues.
Maganga Moussavou est un homme épidermique, capable de claquer la porte quand cela lui chante, pour peu qu’on lui ait opposé une résistance.
L’on se rappelle encore de la fois sous Omar Bongo Odimba, alors ministre de la planification.
Ou encore plus récemment, avec Alternance 2023, heureuse plateforme qui a vu les nominations consécutives de Paulette Missambo et Jean François Ndong Obiang, respectivement au Sénat et à l’Assemblée nationale.
C’est dire que Maganga Moussavou a de nouveau manqué de prendre une part active dans cette nouvelle page de l’histoire du Gabon. Mais comme le stipule si bien le dicton : “Tel on fait son lit, tel on dort”.