Défense d’Oligui Nguema et de la Transition: Aminata Ondo et Georges Mpaga s’écharpent violemment sur WhatsApp
La scène politique gabonaise, déjà très polarisée, s’est enrichie d’une nouvelle querelle publique, cette fois entre deux figures de la société civile : Aminata Ondo et Georges Mpaga. Ces derniers se sont livrés à des échanges acrimonieux sur les réseaux sociaux et au sein de leur plateforme Whatsapp, COTED GABON, à propos de la défense du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Tout commence avec un communiqué diffusé par Georges Mpaga, appelant à une réunion de la société civile prévue pour le samedi 11 janvier. Cette initiative visait, selon certaines indiscrétions, à s’insurger contre la récente sortie médiatique de plusieurs acteurs politiques de premier plan, notamment Pierre Claver Maganga Moussavou, Ali Akbar Onanga Y’Obégue, Alain Claude Bilie By Nze et Albert Ondo Ossa, lors d’une conférence très médiatisée à l’hôtel Radisson Blue.
Au sein de la plateforme COTED GABON, Aminata Ondo a rapidement exprimé son mécontentement face à la méthode employée par Georges Mpaga. « Tu existes grâce aux mensonges que tu donnes à la communauté internationale », a-t-elle lancé, visiblement outrée. Ce propos a trouvé un écho favorable chez d’autres syndicalistes qui ont exprimé leur lassitude vis-à-vis de ce qu’ils considèrent comme une imposture orchestrée par Georges Mpaga.
Un leader syndical, partageant l’avis d’Aminata Ondo, a déclaré sans ambages : « Il est temps de mettre fin à l’imposture de Georges Mpaga et sa cochonnerie de gang d’une société civile d’escrocs qui exploite des naïfs. Le président Oligui et le CTRI n’ont pas besoin de s’attacher les services bidons du Gang à Mpaga et consorts. Jean Ping et Chambrier en ont fait les frais. Nous disons aux leaders sérieux de ne plus se confondre à la mascarade de conférence de presse de la bande à Mpaga qui a escroqué les pauvres associations lors du référendum. »
Ces attaques révèlent une fracture profonde au sein de la société civile gabonaise. Si certains soutiennent Georges Mpaga, d’autres, comme Aminata Ondo, dénoncent une gestion qu’ils jugent opaque et manipulatrice.
Un membre du forum a posé une question cruciale qui résume bien les enjeux actuels : « Quel est le rôle du porte-parole chargé de la communication de la Présidence et celui du gouvernement ? Des postes pourtant grassement rémunérés ! Est-ce devenu le rôle de la société civile de réagir à toutes les critiques formulées contre les autorités de la Transition ? »
Une autre interrogation poignante a été soulevée : « N’y a-t-il pas de batailles à mener contre la gabegie, la corruption, la concussion, le népotisme, le pillage des ressources, le chômage, le blocage des situations administratives, le non-respect des droits des travailleurs, les crises managériales, la mal-gouvernance, la vie chère, l’insécurité, les actes de pollution de l’environnement, les tortures, les assassinats, et les fraudes électorales qui se multiplient sous cette Transition ? Pourquoi ne montez-vous pas au créneau pour dénoncer ces crimes, ces délits, ces errements, ces vols ? »
En total désaccord avec Aminata Ondo, Georges Mpaga a répliqué violemment : « Tu es une illettrée. » Cette charge personnelle a encore envenimé les débats, tout en renforçant les divisions. Georges Mpaga a également menacé de retirer Aminata Ondo de la plateforme, une mesure perçue par beaucoup comme un geste autoritaire.
Dans ce climat de tensions exacerbées, la réunion de la société civile prévue pour le samedi 11 janvier peut-elle atteindre l’effet escompté par Georges Mpaga ? Rien n’est moins sûr. Entre les querelles intestines et les divisions profondes, cette initiative pourrait bien se solder par un nouvel épisode de discorde, qui révélerait encore une fois l’état de fragilité de la société civile gabonaise. Une chose est certaine : ce débat public, loin de renforcer la société civile, met à nu ses failles et questionne son rôle véritable dans un contexte de Transition politique.
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