Par Joseph Mundruma
Alors que la Transition suit son cours, et que le Dialogue national inclusif (DNI) s’est ouvert à la date prévue par les militaires, le tout dans une organisation bien menée par les nouvelles autorités gabonaises, certains acteurs politiques bien connus pour leurs manigances occultes, adeptes invétérés du régime Bongo-PDG déchu au lendemain du coup de la libération d’août 2023, tentent de souiller la bonne marche des choses en faisant des requêtes indécentes. Et c’est le cas pour Alain Claude Bilie By Nzé, qui demande aujourd’hui la mise en place de la Commission vérité, justice et réconciliation au Dialogue national inclusif. Ce qui permettrait, selon lui, de faire le point des massacres ayant eu lieu ces dernières années.
Qui parmi nous ignore le rôle majeur qu’a joué Bilie By Nzé dans le cercle rapproché d’Ali Bongo Ondimba, le despote déchu ? En réclamant la mise en place de la commission vérité, justice et réconciliation au Dialogue national inclusif, l’ancien premier ministre joue manifestement la carte de la duplicité, lorsqu’on sait qu’après les massacres de 2016, l’attaque du QG de Jean Ping, des organisations nationales et internationales en plus de la société civile, avaient appelé à faire le point de ce cauchemar.
Jamais l’on avait entendu Bilie By Nzé demander une commission pareille, et ce d’autant qu’à l’issue du scrutin, le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba avait organisé un dialogue politique à Angondjé, en 2017. Pourquoi ne pas avoir débattu de cette question à ce moment-là ?
C’est ici que l’on comprend toute la fourberie et le caractère malicieux d’Alain Claude, fidèle soutien du régime déchu.
Pourquoi une commission vérité, justice et réconciliation aujourd’hui ? Pourquoi l’ancien premier ministre du dictateur Ali Bongo Odimba n’avait-il pas jugé utile de sa mise en place en 2017? Où était-il pour faire entendre sa voix dans ce sens et réclamer justice pour les familles endeuillées?
La vérité c’est qu’on est d’accord qu’avec le système que l’on sert. Aujourd’hui le système qui employait Bilie By Nzé est tombé. Du coup, ce dernier tente de se donner une virginité politique et républicaine.
Mais tous ces efforts sont vains. Les gabonais ont compris ce jeu sournois et à la limite de la sorcellerie politique, comme aimait à le dire Bruno Ben Moubamba.