Par Pauline Ntsame
Les populations du Grand Libreville ne savent plus où donner de la tête du fait des coupures intempestives d’électricité dont elles sont victimes depuis plusieurs jours. A la question de savoir les raisons de ces délestages, la société d’Energie et d’eau du Gabon (SEEG) explique qu’un dysfonctionnement du réseau à gaz qui alimente les centrales thermiques d’Akournam et d’Alenakiri serait la principale cause de ce désagrément, rapporte l’agence gabonaise de presse (AGP). A côté de celle-ci s’ajoute l’indisponibilité, pour cause d’avarie, du câble électrique souterrain de 90000 volts, reliant le poste de répartition très haute tension de Bisségué au poste source d’Ambowé, qui fait transiter 30% de la décharge totale du Grand Libreville. Deux principales causes des souffrances des populations déjà excédées.
Pour ce faire, les équipes techniques de la SEEG seraient à pied d’œuvre pour y remédier, à travers le remplacement de la portion de câble en défaut, et procéder rapidement à des démarches pour la fourniture en gaz, rapporte l’AGP.
Une situation précaire qui n’est pas du tout du goût des populations, d’autant que l’électricité constitue un atout important pour des entreprises et des ménages. « franchement, la SEEG fait le désordre. Vous imaginez, nous qui faisons le marché pour tout le mois, c’est un gros risque de galère. Il peut arriver que les appareils prennent un coup et les aliments se gaspillent, qui nous rembourse ? C’est bien beau de donner des explications, mais elles ne nous dédommageront pas en cas du pire. Que la SEEG et l’Etat prennent leurs responsabilités. Ce qui est révoltant dans cette histoire, c’est que ce sont toujours les mêmes raisons de câble et que sais je qu’on brandit pour justifier le banditisme », s’indigne une riveraine.
Vivement que des solutions pérennes soient mises en place afin d’éviter un soulèvement populaire qui pourrait prendre d’autres proportions, d’autant que la question de la fourniture en eau et en électricité fait parti des points phares des autorités de la transition.