Par la Rédaction
C’est à la faveur d’une déclaration intervenue dans le cadre d’une assemblée générale, jeudi 18 avril 2024, que le Syndicat national des agents du Ministère en charge de la pêche et de l’aquaculture (Synamipa) a non seulement fait la présentation des difficultés structurelles qui sont les siens, mais aussi son intention d’entrer en grève générale illimitée si aucune amélioration n’était constatée au courant de la semaine prochaine.
Il s’est agi, pour les professionnels de la pêche et de l’aquaculture, de faire le point sur un certain nombre de points d’ombre, lesquels trucident la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture. “Certains maux qui menaient notre Direction, avant le coup de la libération du 30 août 2023, persistent” a déclaré Seboth Maganga, le président de la structure syndicale précitée.
Argumentant face à la presse, ce dernier a indiqué que “le compte pêche”, logé au niveau de la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC), et qui avait vocation, par principe, de soutenir les activités de leur administration, se retrouve dans une forme de paralysie profonde.
Rappelant l’une des missions premières de leur Direction générale, notamment celle relative à la gestion des ressources halieutiques, Seboth Maganga a indiqué que celle-ci ne fonctionnait plus depuis plusieurs mois. “Les bateaux sont à terre parce qu’il n’y a pas de carburant, il n’y a pas de papiers dans les bureaux, pas d’encre. Plus grave, l’outil qui permet la surveillance des navires de pêche est hors-service. On nous a coupé la connexion simplement parce qu’il y a une dame, agent comptable au Trésor, a décidé de façon unilatérale de bloquer ce compte” a-t-il dénoncé.
Devant leur institution, à STFO, les agents ont été on ne peut plus formel au vu de tous les quiproquos rencontrés quotidiennement : “Nous avons décidé de leur accorder une semaine. (…) ils doivent tout faire pour que nous ayons du carburant pour rendre nos unités opérationnelles. Que nous ayons du papier, de l’encre et tous les outils qui nous permettent de travailler. (…) sinon nous nous réservons le droit d’entrer en grève générale illimitée “
Dans l’incapacité de travailler, et même de dialoguer avec l’agent comptable incriminé, les agents du Ministère en charge de la pêche et de l’aquaculture ont décidé de prendre le taureau par les cornes, estimant qu’à l’heure de la Transition, les démons d’hier devraient tous avoir été conjurés.