Par Stive Roméo Makanga
Les 10 et 11 mai 2024, l’Ecole Normale Supérieure (ENS) ose tenir ses prétentieuses « Assises » sous le thème pompeux : « Pour une école normale supérieure, véritable pôle d’excellence ». Ce cirque semble être orchestré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique. C’est le contraire qui étonnerait. Alors que les organisateurs de cette mascarade prétendent offrir un semblant de débat sur les défis et les opportunités de l’institution, ainsi que sur les moyens de renforcer l’Ecole en tant que prétendu pôle d’excellence, il est évident que toute la procédure pour un tel événement a été délibérément bafouée par le Pr Ruffin Didzambou, le directeur général de cette institution, et dans une moindre mesure par le Pr Hervé Ndoume Essingone, le sinistre ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, parachuté le 9 septembre 2023 par le président de la Transition.
D’abord, il convient de rappeler que l’ENS, tout comme l’ENSET, sont soumises à une double tutelle, celle du Ministère de l’Education Nationale et celle de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique. Selon les règles établies, « c’est le ministère de l’Education nationale qui assure la présidence du Conseil d’Administration », précise un cadre de cette administration, étonné de la gabegie ambiante à l’ENS.
Ensuite, il faut dire que le département ministériel du Pr Hervé Ndoume Essingone met quant à lui les enseignants à disposition, pour la formation des étudiants dans les deux écoles.
Malheureusement, ce principe de base semble être un concept trop complexe pour l’ENS, et notamment pour son directeur général.
Faut-il croire qu’un groupuscule d’enseignants du Ministère de l’Enseignement Supérieur travaillerait discrètement et sournoisement à sortir l’ENS du Ministère de l’Éducation nationale ? C’est le cas de s’interroger.
Une rébellion à ciel ouvert qui indispose de nombreux observateurs des deux ministères, qui ont eu vent de l’ouverture de ce cirque (les assises) ce matin, via les réseaux sociaux.
“Est-il normal que le nouveau DG de l’ENS ne puisse pas rencontrer la ministre de l’Éducation nationale lors des Comités des Directions (CODIR) du Ministère de l’Éducation nationale ? N’est-ce pas là la preuve d’une véritable insubordination ?”, s’interroge un inspecteur du ministère précité.
Selon des sources concordantes, ni le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, qui est le supérieur hiérarchique du Pr Ruffin Didzambou, ni les inspecteurs généraux, ni même la ministre, Camélia Ntoutoume Leclercq, n’ont été mis au courant. Une situation grotesque, qui engendre des tensions au sein des deux administrations, celle du Ministère de l’Education Nationale, et celle de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, le Pr Ruffin Didzambou ayant décidé de piétiner les règles, de défier l’autorité de la présidente du Conseil d’administration, ainsi que celle de ses supérieurs hiérarchiques.
“pourquoi organiser les assises sans tenir informé ni le cabinet du Ministre, ni le secrétaire général et ni l’inspection générale des services du Ministère de l’Éducation nationale , sachant que l’ENS est sous cette responsabilité ministérielle technique? Pourquoi le DG de l’ENS veut-il créer un conflit entre le Ministère de l’Éducation nationale et le Ministère de l’Enseignement Supérieur ? ”, fait observer un autre cadre.
Comment peut-on prétendre à l’excellence au sein de l’ENS lorsque dès le départ, le Pr Ruffin Didzambou, apparemment laquais du Pr Hervé Ndoume Essingone, se révèle être le maître du chaos et de la confusion ? Une interrogation essentielle, face à ce triste spectacle gratuitement mis en œuvre au sein de l’administration publique.
Pour rappel, les textes réglementaires disposent que l’ENS, l’ENSET, l’ENI et l’ITO sont des établissements sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale.
1 Commentaire
Il n’y a pas.de double tutelle. l’ENS est sous tutelle de l’enseignement supérieur. Depuis que cette école existe, les décisions d’organisation et de fonctionnement sont signées du Ministre de l’enseignement supérieur. l’ENS forme les professionnels de l’éducation et les met à la disposition du ministère utilisateur qui est le ministère de l’éducation nationale. Arrêtée avec vos papiers orientés et soyez professionnels.