Par Cadette Ondo Eyi
Le jeudi 28 novembre 2024, le ministère des Affaires sociales, dirigé par Madame Nadine Nathalie Awanang épouse Anatole, a officiellement inauguré un atelier consacré à l’autonomisation juridique des femmes, en présence de divers acteurs institutionnels et de la société civile. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, et s’est tenue au centre de prise en charge pour les victimes de violences de Nzeng-Ayong, un établissement dédié à l’accompagnement des femmes en situation de vulnérabilité.
L’événement a réuni des représentants des institutions publiques, des responsables du ministère des Affaires sociales, des membres d’associations de la société civile, ainsi que des responsables du centre hôte. L’objectif principal de cette rencontre était de sensibiliser les femmes aux droits dont elles disposent, afin de les encourager à se défendre face aux injustices qu’elles peuvent subir. Il s’agissait également de leur offrir des consultations juridiques gratuites, répondant à un besoin urgent d’accompagnement pour celles qui se trouvent confrontées à des violences domestiques ou de genre.
Madame Awanang, ministre des Affaires sociales, a souligné l’importance de cet atelier, qui entend jouer un rôle central dans l’autonomisation des femmes. Elle a indiqué que cette démarche visait à encourager les femmes à devenir des actrices de leur propre protection juridique. Dans ce cadre, elles ont été informées sur les démarches nécessaires pour porter plainte, demander des mesures de protection ou encore obtenir justice. Les consultations juridiques gratuites constituent ainsi une réponse immédiate et concrète, offrant un espace d’écoute bienveillante dans un environnement sécurisé et confidentiel. Ce dispositif a pour but de guider les victimes dans les premières étapes de leur reconstruction en leur apportant les conseils juridiques et pratiques indispensables.
L’atelier a également été l’occasion de rappeler les efforts déployés par le gouvernement de la Transition, sous la direction du président Brice Clotaire Oligui Nguema, pour lutter contre les violences faites aux femmes. Le chef de l’État, dans ses engagements, place la protection des droits des femmes au cœur de sa politique de développement. En effet, ces violences sont perçues comme un frein majeur à l’épanouissement des femmes et à la réalisation de l’égalité des genres, qui est un objectif prioritaire pour les autorités actuelles. La ministre a ainsi remercié et encouragé l’ensemble des acteurs engagés dans ce combat pour la justice et la dignité des femmes, en soulignant la nécessité de renforcer les synergies entre les acteurs publics et privés.
En outre, le membre du gouvernement a mis en lumière l’importance de renforcer l’accès à la justice pour toutes les femmes, qu’elles résident en milieu urbain ou rural. Elle a insisté sur la nécessité de former davantage les professionnels du droit et de la santé afin qu’ils puissent répondre aux besoins des survivantes de violences avec efficacité et humanité. Un constat alarmant a été partagé par la ministre : la méconnaissance des lois et les obstacles juridiques, combinés à la stigmatisation sociale, empêchent de nombreuses femmes d’exercer leurs droits. Ce contexte rend l’accès à la justice plus complexe, d’où la nécessité d’une approche inclusive et sensible aux réalités sociales des victimes.
La ministre a également souligné que, pour que cette approche soit réellement effective, un soutien économique accru doit être apporté aux femmes, en particulier celles qui souffrent de dépendance économique. Cette aide est primordiale pour leur permettre de se reconstruire et de sortir du cycle des violences.
Dans son intervention, Betty Orlane Abaghe Messie, directrice du centre de Nzeng-Ayong, a fait état des résultats concrets obtenus grâce à cet établissement. Depuis sa création, 1826 victimes de violences ont bénéficié d’un accompagnement complet et personnalisé. Le centre, véritable sanctuaire pour ces femmes, leur offre un environnement sécurisé et une écoute attentive. La directrice a exprimé sa gratitude envers tous les partenaires impliqués dans ce projet, qu’ils soient publics ou privés, pour leur engagement constant en faveur de l’égalité des genres et de la justice sociale.
L’atelier de jeudi dernier constitue ainsi un moment clé dans la mise en œuvre de politiques publiques visant à protéger les droits des femmes et à garantir leur pleine participation au développement de la nation. En cette période de sensibilisation mondiale contre les violences basées sur le genre, il est essentiel de souligner le rôle de ces initiatives dans l’émancipation des femmes et dans la construction d’une société plus juste et égalitaire.