Imamat: une nomination qui fait de plus en plus jaser à Makokou
Par la Rédaction
La communauté musulmane du Gabon est actuellement en proie à des tensions suite à l’installation à Makokou d’un jeune imam sans diplômes requis. Cette action semble aller à l’encontre des dispositions de la charte régissant cette communauté. Selon l’article 16 de cette charte, « Le chef de la Communauté nomme le Secrétaire Exécutif et les autres membres du CSAIG. Il met fin à leurs fonctions à tout moment. La décision de révocation des membres du CSAIG est adoptée après avis favorable du conseil des sages ». Cependant, des récents événements à Makokou ont jeté un voile de confusion et de suspicion sur le respect de ces règles.
Précisons que le chef de la communauté musulmane du Gabon avait procédé à la nomination de son représentant et de son adjoint à Makokou. Ces nominations, qui se sont déroulées en présence des autorités administratives et judiciaires locales, étaient conformes aux procédures établies. Elles avaient d’ailleurs reçu l’aval des instances supérieures, y compris celui du Grand imam, qui a participé à ces désignations.






Cependant, une situation inattendue a semé le trouble au sein de la communauté musulmane de Makokou très récemment. En effet, le Grand imam, bien qu’ayant pris part aux nominations validées, s’est rendu à Makokou pour installer un autre imam, en la personne d’Abdul-Aziz Izedine. Or, ce nom ne figurait pas sur la liste des nominations approuvées par les instances compétentes. Cette démarche a suscité de vives interrogations, d’autant plus que le Grand imam ne dispose pas des prérogatives nécessaires pour procéder à de telles nominations sans l’accord du chef de la communauté et du conseil des sages.
Il faut dire que les fidèles de Makokou s’interrogent désormais sur les motivations derrière ces actes, qu’ils qualifient de « manipulations présumées ». Pour beaucoup, cette situation remet en cause la transparence et l’unité de la communauté musulmane gabonaise. « Nous ne comprenons pas pourquoi on cherche à diviser la communauté alors que des procédures claires existent », a déclaré un membre influent de la communauté locale.
Face à ces développements, les fidèles de Makokou appellent à un retour au respect strict de la charte et à une clarification des rôles et responsabilités de chacun. Ils espèrent que les instances dirigeantes prendront les mesures nécessaires pour apaiser les tensions et rétablir la confiance au sein de la communauté.
En attendant, cette affaire soulève des questions plus larges sur la gouvernance et la gestion des nominations au sein de la communauté musulmane du Gabon, et pourrait bien conduire à un réexamen des procédures en place pour éviter de telles controverses à l’avenir.



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