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Imamat: Une nomination controversée qui fait de plus en plus jaser à Makokou

La communauté musulmane du Gabon est actuellement en proie à des tensions suite à la violation flagrante de la charte et à l’installation d’un grand imam célibataire à Makokou, sans profil en sciences islamiques et langue Arabe. Ses violations flagrantes semblent aller à l’encontre des dispositions de la charte régissant cette communauté. Selon l’article 16 de cette charte, « Le Chef de la Communauté nomme le Secrétaire Exécutif et les autres membres du CSAIG, sachant que l’organe du Comité National des Imams affilié au Conseil Supérieur des Affaires Islamiques comme le stipule l’article 20 : le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon comprend : le Conseil des Sages, le Secrétariat Exécutif, les Organes sous tutelles, les Organes rattachés et affiliés, les Organes partenaires et le Grand Imam du Gabon qui est le Président du Comité National des imams, théologiens et Arabisants du Gabon, dont tous les membres sont tous nommés par le Chef de la Communauté Musulman, Il met fin à leurs fonctions à tout moment. La décision de révocation des membres du CSAIG est adoptée après avis favorable du conseil des sages ». Cependant, des récents événements à Makokou ont jeté un voile de confusion et de suspicion sur le respect de ces règles. Cette mission sur Makokou est de plus en plus perçue comme un acte de défiance et d’audace démesurée de la part de Tidjani Babagana, le Grand imam du Gabon, soupçonné de vouloir placer son lobbying. Si cette affaire est dénoncée avec autant d’énergie, c’est parce que les imams autochtones refusent l’idée que la mosquée querellée soit au contrôle de la communauté Haoussa, d’une part; et certains ressortissants étrangers, d’autres part. 

Le plus ambiguë de cette histoire, c’est que le chef de la communauté musulmane du Gabon avait procédé à la nomination de son représentant et de son adjoint à Makokou par décision N° 0010/CCMG portant nomination des représentants du chef de la communauté Musulmane du Gabon, et les Imams de la grande mosquée de Makokou par décision N° N°0011/ CCMG, portant modification de la décision N°008/CCMG portant désignation des Imams du Gabon et leurs Adjoints, vue la Constitution Gabonaise, vu le Congrès de la Communauté Musulmane du Gabon, vu les Résolutions du Congrès N°1/2024 portant modification de certains dispositions de la charte de la Communauté Musulmane du Gabon du 08 Mai 2004, modifié le 13 Février 2010, modifié le 13 Décembre 2013, modifié le 13 Février 2022, modifié et adopté le 18 Février 2024. Ces nominations, dont les installations s’étaient déroulées en présence des hautes autorités administratives et judiciaires locales, semblaient être conformes aux procédures établies. Elles avaient d’ailleurs reçu l’aval des instances supérieures, y compris celui du Grand imam, qui a participé à ces désignations.

Cependant, une situation inattendue a semé le trouble au sein de la communauté musulmane de Makokou. En effet, le Grand imam, bien qu’ayant pris part aux travaux de nominations validées et signé par tout les membres du comité national des Imams, Théologiens et Arabisants, contre toute attente, le grand imam s’est rendu à Makokou pour installer un autre imam sans profil dans les sciences islamiques et langue, mais un étudiant en licence à l’université Omar Bongo ondimba, en la personne d’Abdul-Aziz Izedine. Or, ce nom ne figurait pas sur la liste des nominations approuvées par le Comité National des Imams, Théologiens et Arabisants du Gabon. Cette démarche a suscité de vives interrogations, d’autant plus que le Grand imam ne dispose pas des prérogatives nécessaires pour procéder à de telles nominations sans l’accord du Chef de la communauté.

Les fidèles de Makokou s’interrogent désormais sur les motivations derrière ces actes, qu’ils qualifient de « potemkine et de chape de plomb ne pourrait jamais passer». Pour beaucoup, cette situation remet en cause la transparence et l’unité de la communauté musulmane gabonaise. « Nous ne comprenons pas pourquoi on cherche à diviser la communauté alors que des procédures claires existent », a déclaré un groupe influent de la communauté locale et railler de tels pratiques ont été déjà orchestré au temps de l’imam déchu, Ismael Ouceini Ossa et cela avait conduit la communauté musulmane à être la risée nationale et internationale. Pour eux:  » les agissements de l’imam Tidjani Babagana retracent les méfait de la « galaxie » de l’imam déchu étant membres très actif de cette galaxie qui a conduit la Communauté Musulmane et les affaires étatiques au k.o »

Face à ces développements, les fidèles de Makokou appellent à un retour au respect strict de la charte et à une clarification des rôles et responsabilités de chacun. Ils espèrent que les plus hautes autorités du Gabon prendront les mesures nécessaires pour apaiser les tensions et rétablir l’équilibre et la confiance au sein de la Communauté.

En attendant, cette affaire soulève des questions plus larges sur la gouvernance et la gestion des nominations au sein de la communauté musulmane du Gabon, et pourrait bien conduire à un réexamen des procédures en place pour éviter de telles controverses à l’avenir.

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