Élections présidentielles/congrès du LPPG : la charte d’éthique comme pilier de la stabilité

Par Cadette Ondo Eyi

Le 5 mars 2025, Le parti patriotique gabonais (LPPG) a tenu un congrès déterminant à la salle des fêtes Samba, située non loin du CES de la cité Damas, dans le cinquième arrondissement de Libreville. Cette rencontre, placée sous le signe du positionnement politique, a revêtu une importance particulière alors que le pays se prépare pour les élections présidentielles du 12 avril prochain. Le thème central du congrès, « Construire un avenir démocratique stable : l’importance d’une charte d’éthique et de bonne conduite », a résonné comme un appel à l’unité et à la responsabilité politique à un moment où le Gabon traverse une phase cruciale de son histoire.

Une cérémonie marquée par l’engagement

La cérémonie a débuté par l’exécution de l’hymne national, en présence des principales figures du parti : son président fondateur, Alain Simplice Boungoueres, le premier vice-président, Francis Edgard Sima Mba, et le secrétaire général, Rodrigue Maïssa Nkoma. Aux côtés des membres du bureau directeur, les adhérents et sympathisants du LPPG étaient nombreux à répondre présents à l’invitation.

Le contexte dans lequel ce congrès se tient, à quelques semaines des élections présidentielles, est décisif pour le parti. C’est dans ce climat électoral tendu que le président fondateur a pris la parole, exprimant sa gratitude envers ses militants et soulignant l’importance de cette rencontre pour l’avenir du Gabon. Alain Simplice Boungoueres a d’emblée évoqué les préoccupations de son parti en ce qui concerne la situation politique du pays. « J’ai compris votre message et votre préoccupation du moment. Je sais que l’heure est venue où, comme toutes les formations politiques du Gabon, nous devons décider de notre avenir », a-t-il affirmé, avant de rappeler son engagement envers ses militants : « Je vous rassure d’avance que je ne vous décevrai pas. »

Le positionnement politique du LPPG

La question du positionnement politique du LPPG à l’approche des élections a occupé une place centrale dans l’intervention du président. Alors que plusieurs partis et leaders se positionnent en vue des élections présidentielles, le LPPG donnera la sienne dans les tout prochains jours. Néanmoins, il a affirmé sa volonté de contribuer à l’évolution politique du Gabon, en accompagnant le développement du pays aux côtés des leaders ou partis politiques qui en auront la charge, à condition qu’ils respectent les principes de l’unité nationale et du vivre-ensemble. Alain Simplice Boungoueres a réitéré l’engagement du LPPG à promouvoir une politique de paix et de stabilité, en soulignant l’importance de respecter une charte d’éthique et de bonne conduite.

C’est dans cette optique que le LPPG entend jouer un rôle fondamental en incitant les acteurs politiques gabonais à favoriser un climat de dialogue et de responsabilité. La charte d’éthique et de bonne conduite, un élément phare du congrès, a été mise en avant comme un outil indispensable pour garantir une transition démocratique apaisée.

Une charte d’éthique et de bonne conduite : clé de la stabilité

Le vice-président du LPPG, Francis Edgard Sima Mba, a pris le temps d’expliquer les fondements et les objectifs de la charte d’éthique et de bonne conduite, qui, selon lui, constitue un cadre de référence pour tous les acteurs politiques engagés dans le processus électoral. Il a insisté sur la nécessité d’assurer un climat électoral serein et propice à une transition démocratique fluide, dans le but de préserver la stabilité du pays. Pour lui, la charte a une dimension à la fois politique, sociale et juridique.

Sur le plan politique, la charte vise à instaurer un débat structuré autour des idées et des projets plutôt qu’à alimenter des polémiques stériles et des confrontations. Elle est conçue comme un instrument de responsabilisation des partis et des leaders politiques, en leur imposant de respecter des principes éthiques et de bonne conduite. Ce cadre est d’autant plus crucial dans le contexte actuel où le Gabon se prépare à une élection présidentielle qui doit être marquée par la transparence, la légitimité et la paix sociale.

D’un point de vue social, la charte d’éthique et de bonne conduite joue un rôle essentiel dans la préservation de la cohésion nationale. Elle rappelle que la stabilité politique ne peut être obtenue que par le respect mutuel et la solidarité entre les différentes forces vives de la nation. Ce principe de cohésion sociale est d’autant plus pertinent dans un pays comme le Gabon, où la diversité ethnique et sociale est une réalité qu’il convient de préserver à travers une gouvernance inclusive et respectueuse de tous.

L’appel aux instances internationales

Le vice-président du LPPG, Francis Edgard Sima Mba, a également appelé les acteurs politiques nationaux, mais aussi les institutions internationales, à soutenir activement la mise en place de cette charte. Il a insisté sur l’importance de la médiation et du dialogue en cas de tensions pré-électorales, appelant à une intervention proactive des instances internationales pour garantir la crédibilité des élections. En outre, il a souligné la nécessité d’appuyer les institutions locales afin de garantir la tenue d’élections libres, transparentes et pacifiques.

Pour le LPPG, la charte d’éthique et de bonne conduite n’est pas seulement un document, mais un véritable instrument de renforcement de l’État de droit, un gage de responsabilité et de transparence dans la gestion politique du pays. En ce sens, elle constitue un levier stratégique pour l’établissement d’une gouvernance stable, capable de répondre aux défis du pays tout en préservant la paix et la démocratie.

Un avenir démocratique à construire

Le congrès du LPPG, tout en se positionnant comme un moment de réflexion sur les enjeux actuels du Gabon, est avant tout un appel à l’unité nationale et à la responsabilité politique. En mettant en avant la charte d’éthique et de bonne conduite, le LPPG entend contribuer à la construction d’un avenir démocratique stable pour le Gabon, dans lequel la paix, la cohésion sociale et la gouvernance transparente seraient les piliers d’une transition démocratique réussie. Dans un pays aux défis politiques complexes, cet engagement s’avère plus que jamais essentiel pour offrir aux Gabonais un avenir apaisé et prospère.