Élections législatives et locales 2025/5e arrondissement de Libreville/Paul Ngome Ayong et l’UDB mobilisent Lalala pour une victoire fracassante
Par Cadette Ondo Eyi
À quelques jours des scrutins législatifs et locaux prévus pour le 27 septembre prochain, les candidats de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) intensifient leur présence sur le terrain. Ce lundi, le 5e arrondissement de Libreville, notamment le quartier Lalala, a vibré au rythme d’une mobilisation politique stratégique, mêlant enracinement culturel, appel à la paix et vision politique affirmée.
Conduits par Paul Ngome Ayong, candidat au 2e siège et ancien gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, aux côtés de sa suppléante Gypsie Berith Bouanga, les candidats de l’UDB ont sillonné successivement les secteurs de Socofi, Sainte Thérèse et Nsur Nlo Bel-Air. À chaque étape, les habitants sont venus nombreux pour écouter ceux qu’ils considèrent comme les enfants du quartier.
Paul Ngome Ayong, explicitant sa vision
Dès l’ouverture de cette série de causeries, une notable a procédé à un rituel de bénédictions, allumant une torche indigène en guise de symbole. Ce flambeau, représentant la lumière censée guider les pas des candidats de l’UDB, a été chaleureusement salué par les riverains, touchés par cette réaffirmation des valeurs traditionnelles.
Mais au-delà du geste symbolique, c’est sur le fond des idées que Paul Ngome Ayong a voulu recentrer le débat. Dans un discours empreint de fermeté, il a dénoncé les attaques personnelles et les invectives dont il fait l’objet. « Beaucoup d’entre eux sont bardés de diplômes, mais incapables de gérer les gens », a-t-il lancé, insistant sur l’importance de la capacité à fédérer plutôt que de simplement afficher des titres académiques. « Ce n’est pas une affaire d’intellectuels, c’est une affaire d’avoir la capacité de gérer les gens », a-t-il martelé.
Dénonçant un climat de campagne qu’il juge délétère, Paul Ngome Ayong a plaidé pour un recentrage sur les projets et visions politiques. « La campagne ne doit pas être dirigée contre des individus, mais c’est un programme », a-t-il rappelé, soulignant qu’il porte le projet du président fondateur de l’UDB, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema. Et d’interroger : « Pourquoi font-ils une subrogation en faisant de leur programme des attaques contre nous ? C’est mesquin. »
Dans une ambiance fraternelle et conviviale, les échanges avec les populations se sont déroulés dans le respect et l’écoute mutuelle. Paul Ngome Ayong a exhorté les habitants à ne pas céder à la tentation des discours incendiaires qui menacent la cohésion sociale. « Il y a une vie avant les élections et une autre après. Pourquoi mettre cette ambiance de feu ? À Lalala, nous avons toujours vécu en bonne intelligence », a-t-il rappelé. S’adressant particulièrement aux jeunes, il les a appelés à rejeter toute forme d’exclusion ou de division. « Est-ce que l’objet de la campagne, c’est d’interdire aux uns et aux autres l’accès à certains endroits ? », s’est-il interrogé.
Dans un plaidoyer en faveur de la tolérance, de la cohésion et de l’humilité, il a rappelé les instructions du président du parti : faire campagne dans le respect et la mesure. « Malheureusement, nous sommes dans un quartier où certains passent leur temps à prôner la division », a-t-il regretté, appelant à davantage de solidarité.
Lucide sur les enjeux de ces élections, le candidat de l’UDB a invité les électeurs à faire un choix responsable, basé sur les compétences avérées des candidats. Il a salué les qualités d’Arsène Édouard Nkoghe Nze, tête de liste UDB aux locales, le qualifiant « d’expert en gouvernance locale, à l’expérience avérée, indiscutable et d’une honnêteté irréfragable ».
S’agissant de sa suppléante, Gypsie Berith Bouanga, il a défendu un choix mûrement réfléchi, basé sur trois critères : elle n’est pas résidente de Lalala, elle incarne l’approche genre, et elle n’appartient pas à l’ethnie fang. Un choix qui, selon lui, témoigne de la volonté de promouvoir la diversité comme une richesse pour la vie communautaire.
Prenant la parole à son tour, Arsène Édouard Nkoghe Nze a appuyé l’appel à un débat politique de qualité. Il a invité les électeurs à tourner le dos aux promesses opportunistes, au chantage politique, et à dire non au PDG, qu’il a désigné comme le symbole d’un passé désormais rejeté par le peuple.
La tournée de Lalala s’est ainsi imposée comme bien plus qu’un simple acte de campagne électorale : elle a été un moment d’écoute, de partage, d’élévation politique et de foi en la démocratie apaisée, fondée sur la paix, le dialogue, le respect des différences, et la primauté des idées. Le rendez-vous du 27 septembre s’annonce déterminant.
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