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AGASA : le bras de fer entre le Dr Jean Delors Biyogue et le syndicat vire à la crise

Par Stive Roméo Makanga

La tension s’intensifie à l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire (AGASA). Alors que le Dr Jean Delors Biyogue s’était engagé à respecter le protocole d’accords signé avec les partenaires sociaux, le syndicat dénonce aujourd’hui une rupture unilatérale de ces engagements. « Le Dr Jean Delors Biyogue décide d’ignorer le cadre légal et se complaît dans une posture de défiance institutionnelle », a fustigé ce lundi la centrale syndicale de l’AGASA.

Face à ce qu’ils considèrent comme un mépris de la parole donnée, les agents réunis au sein du syndicat ont annoncé le déclenchement d’une grève générale à compter du 1er octobre 2025. Cette décision risque de paralyser une structure jugée vitale pour l’économie nationale.

L’AGASA joue en effet un rôle central : elle délivre les certificats sanitaires clés aux opérateurs économiques, condition indispensable à l’exportation et à l’importation de denrées alimentaires et phytosanitaires. L’agence est également responsable des inspections menées dans les établissements alimentaires afin de lutter contre la commercialisation des produits impropres à la consommation.

Ces derniers mois, l’institution s’était illustrée par plusieurs saisies et fermetures de commerces, en démontrant l’importance de son action pour la protection des consommateurs. Mais une grève prolongée viendrait fragiliser ce dispositif et exposer le marché national à des dérives. Est-on prêt à assumer?

« Comment un gestionnaire d’une propriété de l’État peut-il poursuivre dans une telle posture dans cette 5ᵉ République ? », s’interroge un agent, en rappelant que le contexte actuel exige des pratiques de gouvernance marquées par la responsabilité et la transparence.

Au cœur du conflit, le syndicat reproche au directeur général de s’affranchir des décisions actées par le protocole d’accord, et préfère se murer dans une attitude de blocage qui alimente la défiance des agents et menace l’équilibre de l’institution.

À deux jours du début annoncé de la grève, l’incertitude plane. Si aucun terrain d’entente n’est trouvé rapidement, le pays pourrait assister à une paralysie d’un secteur sensible, avec des répercussions économiques immédiates et une remise en cause du discours officiel sur la rigueur et la réforme institutionnelle.

Aujourd’hui, la question demeure centrale: A quand la ligne droite en ce qui concerne les engagements de la 5 ème République au sein de l’institution AGASA?

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