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Gabon/second tour des législatives : l’UDB resserre les rangs derrière Paul Bovis Ngome Ayong dans le 5e arrondissement 

Par Cadette Ondo Eyi 

À trois jours du second tour des élections législatives, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a tenu un meeting de clôture hautement symbolique dans le 5e arrondissement de la capitale, en soutien à son candidat, Paul Bovis Ngome Ayong, engagé pour le deuxième siège. Cet événement d’envergure a été marqué par la présence notable du Secrétaire général adjoint du parti, Eloi Nzondo, venu délivrer un message fort, présenté comme émanant du président de la République et fondateur de l’UDB, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Une vue de l’assistance 

Ce dernier tour de piste avant le scrutin du 11 octobre a été l’occasion pour le candidat Paul Bovis Ngome Ayong de dresser un bilan de campagne et de galvaniser ses partisans. D’entrée de jeu, il a salué le soutien des formations politiques ayant rejoint la dynamique de l’UDB à l’issue du premier tour, notamment le RPM d’Alexandre Barro Chambrier, l’Union nationale de Paulette Missambo, ainsi que l’UPR et bien d’autres candidats indépendants. « Il aurait été difficile qu’il en fût autrement », a-t-il affirmé, soulignant que toutes ces forces se reconnaissent dans la « galaxie présidentielle », soucieuses d’accompagner le chef de l’État dans son œuvre de refondation nationale.

une vue d’Eloi Nzondo (premier plan) en soutien à Paul Ngome Ayong

Dans un discours mêlant gravité, émotion et détermination, Paul Bovis Ngome Ayong a évoqué les défis rencontrés lors du premier tour, notamment des irrégularités majeures dans la distribution des bulletins de vote et la délivrance des cartes d’électeurs. Des dysfonctionnements qu’il a qualifiés de « volonté manifeste de vicier la sincérité du scrutin », appelant ses partisans à une vigilance accrue le jour du vote.

Prenant soin de ne pas céder à la polémique, le candidat de l’UDB a néanmoins ouvert une brève parenthèse sur son adversaire du Parti démocratique gabonais (PDG), rappelant un passé commun au lycée Léon Mba avant de déplorer une dérive politique. « La politique lui a fait changer de bord, passant du côté recommandable au côté condamnable », a-t-il déclaré, fustigeant les attaques personnelles relayées selon lui par des organes de presse instrumentalisés. Il a défendu la légitimité de son enracinement local, malgré ses précédentes fonctions de gouverneur dans une autre province, en réaffirmant sa proximité avec les populations de Lalala.

Appelant à une mobilisation sans faille, il a exhorté les électeurs à « couper la main du PDG », en référence à l’un des symboles du parti, citant une anecdote de 1990 impliquant l’ancien Premier ministre Jean François Ntoutoume Emane, dans le même quartier.

Mais c’est surtout le discours d’Eloi Nzondo, secrétaire général adjoint de l’UDB, qui a donné une tonalité nationale à ce meeting. Dans une allocution empreinte de solennité, il est revenu sur la nuit du 30 au 31 août 2023, date du renversement du régime précédent par les Forces de défense et de sécurité. « Ce que nous avons vécu ce soir-là n’était pas un rêve. C’était la réalité d’un peuple qui reprenait son destin en main », a-t-il rappelé, évoquant l’émergence d’un consensus national autour du président Oligui Nguema.

Selon lui, la création de l’UDB le 5 juillet 2025 constitue une étape majeure de cette transition, offrant un cadre politique à ceux qui partagent la vision du chef de l’État. « Le président a besoin d’une majorité pour gouverner efficacement », a-t-il martelé. Dans ce contexte, Paul Bovis Ngome Ayong a été désigné comme « le seul candidat légitime » du chef de l’État dans le 5e arrondissement de Libreville.

S’adressant directement à la population, Eloi Nzondo a insisté sur l’enjeu stratégique de ce second tour. « Ne nous trompons pas. Si vous avez accordé à Brice Clotaire Oligui Nguema plus de 95% des voix, faites en sorte que son candidat ait le même pourcentage », a-t-il exhorté. Selon lui, ce score constituera une preuve tangible de la cohésion autour du projet présidentiel et de la volonté populaire d’un véritable changement.

Clôturant son intervention par une prière, il a appelé au discernement des électeurs, à l’unité, et à la responsabilité collective dans l’édification du Gabon de demain.

Ainsi, à quelques jours d’un scrutin décisif, l’UDB entend bien transformer l’essai et offrir au président de la République un soutien parlementaire solide. L’ultime mot d’ordre lancé depuis Lalala est clair : « Le choix de la raison, c’est le choix de l’UDB. »

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