À Ntoum, Camélia Ntoutoume Leclercq scelle une alliance politique et symbolique avec les femmes
Par Stive Roméo Makanga
En pleine campagne pour le second tour des élections législatives dans le 1er arrondissement de Ntoum, la candidate Camélia Ntoutoume Leclercq a tenu un discours empreint d’émotion et de conviction à l’endroit des femmes de la localité. Aux côtés de l’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, la candidate a exalté la place centrale de la femme dans la société et appelé à un sursaut collectif en faveur de l’unité, du respect et du développement.
« Non seulement j’ai fait alliance avec l’Éternel Dieu des armées, mais je fais aussi alliance avec chaque femme de Ntoum », a-t-elle lancé d’une voix vibrante. Dans un ton à la fois spirituel et rassembleur, Camélia Ntoutoume Leclercq a rappelé que la femme demeure « le pilier de la nation », la gardienne du foyer et la bâtisseuse du vivre-ensemble.

Dans un contexte électoral marqué par les tensions, elle a tenu à réaffirmer sa foi dans une politique apaisée : « La politique ne doit pas diviser les familles. » Une exhortation à la retenue et au discernement adressée à ses partisans comme à ses adversaires, alors que certains propos virulents ont récemment visé la mémoire de l’ancien homme d’État, Lubin Martial Ntoutoume Obame.

Cette rencontre, placée sous le signe de la communion et du dialogue, a également permis à cette dernière de remercier ses soutiens, en particulier les femmes, pour la dynamique créée au premier tour, où elle avait obtenu 47 % des suffrages.
« Nous avons cette opportunité pour la 5ᵉ République », a-t-elle déclaré, confiante dans la victoire du 2 novembre. « Quand la femme se lève, toute la nation se lève. »
Julien Nkoghe Bekale, venu lui apporter son appui, a pour sa part appelé à la mobilisation générale :
« Depuis le parti unique jusqu’à aujourd’hui, le député de Ntoum a toujours été un homme. Le temps est venu de confier cette responsabilité à une femme. »
Reconnaissant ses propres limites après dix années de service, le doyen a assuré que sa successeure « saura corriger les manquements » et « faire mieux » au bénéfice de la population.
Au-delà du simple enjeu électoral, la démarche de Camélia Ntoutoume Leclercq s’inscrit dans une vision sociale et inclusive. La candidate a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts entrepris dans les domaines de l’accès à l’eau, à l’énergie, à la santé, à l’éducation et à l’autonomisation des jeunes et des femmes.
Elle a exhorté ses consœurs à « sensibiliser leurs époux et leurs enfants » pour transformer le vote du 2 novembre en un plébiscite pour la représentativité féminine.
« Nos adversaires ont commis une grave erreur : celle de sous-estimer la femme », a-t-elle affirmé, galvanisant son auditoire. « À travers les femmes, Ntoum va se lever. »
Dans cette campagne à forte charge symbolique, la candidature de Camélia Ntoutoume Leclercq transcende les clivages habituels. En plaçant la femme au cœur du projet de société, elle incarne une alternative fondée sur la foi, la raison et la réconciliation.
À Ntoum, où les plaies de la division politique restent encore visibles, son message d’unité et de respect mutuel résonne comme un appel à la maturité démocratique.
Le 2 novembre prochain, les électeurs de Ntoum diront si cette alliance entre foi, expérience et engagement féminin peut ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire politique locale.



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