Le mercredi 12 mai dernier, le RPM tenait une conférence de presse à leur siège sis au centre ville. Une occasion pour les dirigeants de cette formation politique de rétablir la vérité et dissiper la confusion volontairement entretenue autour du différend auquel ils font face.
Dans le souci d’éclairer l’opinion, le conférencier, Edgard Owono Ndong, 3e vice-président du RPM, à procédé à l’historique du parti politique. Depuis la mutation du Fundu au RHM, jusqu’au RPM, plusieurs changements ont été effectués, parmis lesquels le changement de dénomination, le Logo, la devise, ainsi que les organes dirigeants.
On peut également noter au nombre des changements, la suspension de Michel Menga de ses fonctions de secrétaire général du RHM due à son entrée au gouvernement en qualité de Ministre d’État, ministre de l’habitat, l’Urbanisme et du cadre de vie.
“Michel Menga a porté préjudice à notre parti, il a trahi notre pacte commun, c’est lui qui nous a abandonné en entrant au gouvernement”, a déclaré le conférencier. Et d’ajouter : “notre mutation de RHM en RPM tenait plus d’une volonté de nous défaire du mot Héritage que certains à conviction politique morte tentaient absolument à maintenir, voulant ainsi nous faire paraître comme un parti satellite du PDG. Tel était à terme leur stratégie”.
Il faut donc comprendre que le différend opposant les membres de cette formation politique réside sur le changement de dénomination qui, pour certains membres est mal venu, puisque selon eux, le RPM n’a aucune existence juridique. Et que la loi interdit à un parti ayant des élus de changer de dénomination.
Une logique pour d’autres qui ne tient sur aucune base, d’autant que les dispositions de l’article 23 du chapitre troisième de la loi sur les partis politiques reconnaît ce droit à tout parti.
Sauf que le ministère de l’Intérieur aurait refusé de délivrer au RPM le récépissé définitif prévu par la loi, alors que les actes du congrès extraordinaires du RHM lui ont été communiqués dans les délais prescrits. Et c’est plus d’un an après qu’il leur délivre un récépissé de dépôt. Un document non prévu par ledit article.
Et comme si cela ne suffisait pas, un congrès est organisé par Michel Menga, contre toute attente, au cours duquel ce dernier s’autoproclame président du RHM. Une qualité qui ne lui est pas reconnue puisque ne faisant plus en principe parti de cette formation politique. Là, le RPM dénonce une sorte de connivence avec le ministère de l’Intérieur du fait de ce séquençage.
En somme, il faut relever qu’au Gabon, ce n’est pas la première fois que les membres d’une même formation politique de l’opposition se déchirent. Les exemples sont légions. Une situation qui ternit une fois de plus l’image de l’opposition gabonaise. À quoi joue-t-on?
Pauline Ntsame