Le président congolais vient de confirmer la règle. Comme son homologue du Gabon, Denis Sassou Nguesso a procédé à la nomination de son fils, Denis Christel Sassou Nguesso, dans le nouveau gouvernement du 15 mai courant.
À 46 ans, le fils du dictateur congolais fait son entrée dans les arcanes de la stratégie politique tiers mondiste.
Pour saupoudrer le tout, Denis Sassou Nguesso a créé un fauteuil bien douillet à son rejeton, celui de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé. Un cheminement identique, l’on se rappelle, à celui d’Ali Bongo Ondimba, qui avait lui aussi créé le poste de Coordinateur général des Affaires présidentielles (CGAP), pour Nourredin Bongo Valentin, déjà en préparation pour 2023.
Si le président congolais a été plus prudent en laissant son fils commencer par un poste ministériel, ce qui a l’avantage d’initier progressivement ce dernier à une gestion efficace des affaires de l’État, Ali Bongo Ondimba a fait lui, un choix différent.
Pourtant, Omar Bongo Ondimba lui aussi, préparant Ali Bongo Ondimba au fauteuil présidentiel, avait confié à ce dernier un poste ministériel, de même qu’une initiation graduelle au sein de sa formation politique, le Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Rompant avec ce schéma, Ali Bongo Ondimba a sans aucune hésitation hissé son fils au Palais Rénovation, faisant de lui de fait, un président bis, qui a accès à tous les dossiers et tous les agrégats de commandements.
En Guinée Équatoriale, le principe est le même. Théodore Obiang Nguema a lui aussi depuis belle lurette, établis son rejeton aux premières loges des affaires de l’État.
Sans être exhaustif, la tradition dans la sous région est respectée dans les moindres paramètres.
Les prochaines années feront le point, on en est certains, de ces choix politiques.
Stive Roméo Makanga
Étranger : Comme Ali Bongo, Sassou Nguesso positionne son fils dans la gestion des affaires de l’État
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