En droit, le viol est une atteinte sexuelle avec pénétration commise sans le consentement de la victime. C’est donc un crime, un délit d’extrême gravité punissable par une peine de prison.
Selon certaines sources statistiques, 1 femme sur 3 a déjà subi une violence physique ou sexuelle.
En Afrique du Sud par exemple, l’on estime à 65 000, le nombre de femmes violées chaque année.
Planetoscope estime quand à lui à 250 000 le nombre de femmes violées dans le monde dont 85 000 aux États-Unis et plus de 22 000 en Inde.
Mais là encore, il ne s’agit que de données dont les Nations-Unies ont accès aux sources policières.
Entre les pays qui cachent leurs chiffres et les victimes qui ne se déclarent pas toujours, la problématique se pose avec force et les effets de ces crimes peuvent s’étendre sur une vie entière.
C’est le cas pour Amanda (nous garderons l’anonymat), violée alors qu’elle avait 15 ans par un voisin au quartier Cocotiers, dans le 2e arrondissement de Libreville.
“Je revenais de la Foire, à l’époque. J’étais allée m’amuser avec des amies. Je ne savais pas que certaines d’entre elles avaient fait un plan avec un de mes voisins qui me désirait” témoigne-t-elle.
“Lorsque nous sommes arrivés à hauteur de la Fonction Publique, elles ont prétexté quelque chose et m’ont laissé seule. Je croyais les attendre et là j’ai vu le voisin arriver. Il m’a d’abord entraînée doucement, comme s’il voulait me parler de quelque chose. Je n’imaginais rien du tout, jusqu’à ce qu’il me tienne le bras et puis par la force, il m’emmene dans une maison inachevée. C’est là qu’il m’a violée. J’étais en larmes” se souvient-il.
Un épisode qui a tout bouleversé dans sa vie. “J’ai été traumatisée pendant très longtemps. Déjà il avait au moins 25 ans, donc plus grand que moi, je le respectais. Mais depuis je n’ai plus rien éprouvé comme plaisir lorsqu’on me fait l’amour. Je ne ressens rien” confie-t-elle.
Amanda est devenu frigide depuis la survenance de ce viol.
Mère au foyer, avec 3 enfants, elle dit ne pas éprouver de plaisir et…pour satisfaire son partenaire, fait des simulations.
La frigidité, un trouble sexuel né du traumatisme susévoqué, et que la jeune femme a dû trainer des années durant, l’a affecté grandement.
“J’ai été assistée par ma famille, ma mère en particulier. À l’époque, nous n’avions pas de moyens. Donc nous ne pouvions pas aller voir un psychologue. Je n’ai pas suivi de thérapie. Au début, j’ai eu du mal à me mettre dans une relation. J’avais toujours l’impression qu’on allait me violer, ça me rendais agressive.” Révèle-t-elle.
La jeune femme, qui a fait le choix de vivre avec cette hantise du passé, dit s’y être accomodée. “Ça fait parti des démons que j’ai décidé de ranger dans le placard, mais qui de temps en temps viennent me hanter”.
Agnès Limori