Par Stive Roméo Makanga
Au mépris de tout, Nourredin Bongo Valentin (NBV) vient d’être promu Conseiller Stratégique d’Ali Bongo Ondimba, “Distingué camarade Président” du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Une nomination imposée au secrétariat général, qui n’a guère eu de choix, si ce n’est celui de mettre à exécution la volonté des nouveaux tenant du Pouvoir.
La nomination de Nourredin Bongo Valentin (NBV) vendredi 10 septembre courant a tout l’air d’une sodomie surprise. Mais la grande famille du Parti Démocratique Gabonais (PDG) devra s’y accomoder.
Après avoir été affublé Membre du bureau politique (MBP) en 2020, un titre pompeux, les cadres du PDG auraient logiquement dû s’y attendre.
D’ailleurs, dire que Nourredin Bongo Valentin devrait encore progresser vers le point le plus culminant sur l’échelle des nominations au sein du parti des masses est loin d’être anecdotique. Et tout cela, sans réelle expérience.
Une fois de plus, et peut être bien celle de trop, en faisant nommer son rejeton à une position aussi spéciale du parti, Ali Bongo Ondimba -si ce n’est Sylvia Bongo Valentin- s’est gravement mépris.
Pour occuper la position de Conseiller Stratégique du “Distingué camarade Président”, il aurait fallu que NBV ait de vraies preuves en politique, un parcours sans équivoque, éloquent à plus d’un égard.
Sur cet argument crucial, on peut d’ailleurs s’interroger: À combien d’élections a-t-il participé et combien de candidats a-t-il fait gagner par sa stratégie ? Les réponses sont évidentes.
De fait, la nomination de Nourredin Bongo Valentin relève bien plus du népotisme que du politique.
Pourtant, au sein du PDG existent des personnalités de grandes influences, qui auraient pu obtenir cette position politique par mérite.
Les cas de Ruffin Pacôme Ondpunga, l’ancien ministre de la Défense, membre du comité permanent qui, en 2013 à la faveur des locales et sénatoriales avait déjoué les plans de Jean Boniface Assélé, le patron du CLR, garantissant de fait une victoire singulière au PDG.
Lambert Noël Matha en est aussi un exemple. Bienque n’étant pas candidat dans le cadre des scrutins couplés de 2018, avait par sa stratégie assuré une victoire au parti de masse.
Idem pour Jean Pierre Oyiba, ancien dircab d’Ali Bongo Ondimba, réputé stratège de grand talent et qui, pour préserver le Pouvoir et la dignité du chef de l’État, avait dû démissionner de la Direction du Cabinet Présidentiel, parceque cité dans une affaire de corruption.
Si Ali Bongo Ondimba avait voulu d’un vrai Conseiller Stratégique originaire du Haut-Ogooué, il aurait pu demander avis au Secrétariat général, lequel lui aurait fait la suggestion de vrais profils.
Encore une fois, l’irrationnel aura prévalu sur l’objectivité.