Par Stive Roméo Makanga
Dans leur entêtement à noyer définitivement Brice Laccruche Alihanga, les nouveaux maîtres du palais Rénovation portent un coup dur à l’image d’une institution de haute considération, et avec elle, celle de toute la République.
Par un compte rendu de l’Audience pénale de la Cour de Cassation du mercredi 22 septembre courant, Brice Laccruche Alihanga (BLA) sera bel et bien jugé devant le Tribunal Correctionnel pour “faux et usage de faux”.
Le pourvoi formé par l’ancien directeur de Cabinet et “messager intime” d’Ali BOngo Ondimba le 17 juin dernier contre l’arrêt rendu le 15 juin de la même année par la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel de Libreville n’a donc pas prospéré.
Le contraire eût étonné. Chacun sait désormais que les précédents chefs d’accusation portés sur BLA ne tenaient pas, que le dossier était quasiment vide.
Conscients de cette réalité et décidé coûte que coûte à le faire couler, un nouveau grief, lui aussi totalement incongru, est porté sur la place publique par les anciens employeurs de BLA, lesquels le poursuivent désormais pour s’être servie de moyens prétendument frauduleux pour se faire délivrer des documents administratifs destinés à constater un droit, une identité, une qualité.
En clair, le Ministère public dit poursuivre l’ancien directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba pour avoir frauduleusement obtenu la nationalité gabonaise.
Un grief qui sonne comme une plaisanterie, au regard de l’ensemble des dispositions prévues avant d’occuper la fonction de directeur de Cabinet du président de la République.
Le monde entier, qui suit le dénouement de cette affaire avec le plus vif des intérêts, est d’ores et déjà convaincu, dans une moindre mesure, du caractère politique de ce procès, et dans une large mesure, du ridicule dans lequel le Gabon semble si bien se prélasser.