Affirmer que Jessye Ella Ekogha est le piètre de tous les communicants que la présidence de la République n’ait à ce jour jamais connu serait un gros euphémisme, tant les sorties médiatiques de ce dernier
débouchent par trop souvent sur des calembredaines rarement commises par une personnalité de ce rang.
La dernière en date, l’évocation lors de sa traditionnelle et éphémère conférence de presse, de la grande évasion fiscale dénommée « Pandora
papers », mise en lumière par une pléiade de journalistes
d’investigation le week-end écoulé.
Le communicant en chef de la présidence de la République s’est cru sagace, éludant la vraie préoccupation (le contraire nous eût d’ailleurs étonné), en alléguant que « les médias du vieux continent ont choisi de fermer les yeux sur les agissements des européens et de braquer leurs projecteurs sur les dirigeants noirs » et que,
s’enfonçant davantage, les conclusions se seraient construites « sur la base de bribes d’informations présentées à souhait comme incriminantes pour Ali Bongo Ondimba ».
C’est une interprétation au rabais, convenons-en.
Poursuivant son interprétation, irrationnelle comme tout, Jessye Ella Ekogha a même développé : « De quoi parle-t-on aujourd’hui, sérieusement ? On parle d’un rapport que très peu de personnes ont lu. Moi par exemple, je l’ai lu (se sentant privilégié). S’agissant du Gabon, on parle d’actes qui se seraient passés, car on parle au conditionnel. Et si ces actes s’étaient passés, on parle d’actes qui n’auraient rien de répréhensibles, qui se seraient déroulés il y a plus de vingt ans et de sociétés qui aujourd’hui n’existent plus. » C’est un comble !
Alain Claude Bilie-By-Nzé et même Ike Ngouoni, ses prédécesseurs, ont dû se tordre de rire en écoutant un «réquisitoire » aussi maladroit.
Plus grave encore, le conseiller spécial du président de la République a même invité les médias à s’occuper d’autres noms (ceux des 700 occidentaux également cités dans cette affaire) et de laisser le
président gabonais (tranquille).
Au fait de l’actualité, de nombreuses Rédactions s’interrogent encore aujourd’hui sur un point : un ami à Jessye Ella Ekogha lui aurait au moins fait observer qu’il venait de confirmer publiquement la
compromission d’Ali Bongo Ondimba dans cette affaire nauséeuse ? Pas si sûr.
De l’avis de nombreux observateurs, nonobstant le nombre de mois passés au poste par lequel il se rend sans cesse si burlesque, Jessye Ella Ekogha n’a toujours pas l’étoffe d’un communicant qui fasse vraiment l’affaire.
Une observation communément partagée.
