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Contrôle technique automobile : les autorités gabonaises bernées par le nouvel opérateur ivoirien?

Par Kongossanews

Par Joseph Mundruma

Le Gabon reste, à n’en point douter, l’un des rares pays africains où le rêve est réellement autorisé. Et c’est loin d’être anecdotique. Preuve en est de l’implantation de Mayelia, entreprise ivoirienne spécialisée dans le contrôle technique automobile, dernière née du secteur.

D’abord Autobilan Agréé, avec vingt années de présence au Gabon, puis Gabon Autosur, quinze années, le gouvernement vient de valider la candidature de Mayelia, entreprise ivoirienne dont le principal domaine de définition s’articule autour des opérations liées au contrôle technique automobile.

Un quitus qui étonne, au regard de l’importante fracture observée entre les promesses et les faits.

Pour être explicite, la nouvelle société ne cumule pas plus de deux années d’existence en Côte d’Ivoire, et ne compte de centres de contrôles que dans la seule ville d’Abidjan.

Vue d’un centre de Mayelia implanté en Côte d’Ivoire dans des conditions abjectes d’insalubrité, sans respect des normes exigées.

Pourtant, au cours de l’audience de concertation accordée par la tutelle, l’entreprise ivoirienne a fait la promesse, toute projection faite, semble-t-il, de couvrir l’ensemble du territoire gabonais d’une part, et de se hisser au rang de leader en matière de sécurité routière, d’autre part. Et ce, avec seulement 150 salariés. Incroyable !

Une ambition déjà jugée inatteignable, et qui fait naître conséquemment de nombreuses équivoques.

Comment s’y prend-on pour s’implanter dans tout le Gabon, alors que notre capacité à nous déployer sur le territoire ivoirien ne se résume qu’à la mise en service de quelques centres aléatoires, loin de se conformer aux normes sécuritaires exigées en la matière ?

Une problématique qui, si comprise dans le fond, jette les fondations d’une autre réflexion somme toute logique: quels éléments probants ont convaincu la tutelle de la nécessité de passer un énième accord avec un nouvel opérateur, alors que les précédents, qui cumulent une expérience certaines, exécutent déjà les mêmes missions?

Et, n’aurait-il pas simplement fallu à la même tutelle, si manquements observés, appuyer les efforts des opérateurs locaux en les accompagnant dans la réfection de leurs centres respectifs et accorder à ces derniers quelques facilitations?

Des problématiques qui devraient intéresser.

Mais peut-être aussi que l’implantation du nouveau concurrent est-il encore un de ces gros arbres qui cache la forêt…qui sait?

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