Les mesures drastiques du gouvernement imposées aux régies financières sont à l’origine, depuis peu, d’un soulèvement général des agents du secteur, lesquels mènent de front une bataille non négligeable pour la révision des dispositions jugées inopportunes. C’est précisément dans ce contexte, qu’un reproche est fait à l’endroit de Pulchérie MATTEYA, soupçonnée de division.
Pour être plausible, toutes les régies financières du Gabon sont sujettes à une nouvelle décote de 64% sur la prime à la performance budgétaire (PPB).
Une mesure fortement décriée par les professionnels du secteur.
Au front contre le gouvernement pour son annulation, les agents évoquent désormais une solidarité pour y arriver à bout.
Sauf que dans cette perspective, il Pulchérie MATTEYA est soupçonnée de ramer à contre courant des efforts collectifs.
Selon les témoignages, dame MATTEYA serait à l’origine d’une cabale verbale contre les autres syndicats du secteur.
De fait, ils sont désormais nombreux à s’interroger sur les raisons profondes d’une telle démarche.
Pour beaucoup, elle se tromperait de cible, alors que “l’ennemi” commun serait le gouvernement, à l’origine de la mesure.
La décote de 64% applicable sur la prime à la performance budgétaire est, de toute évidence, l’objet de la frustration et la colère de toutes les régies financières, lesquelles se disent pénalisées.
Qu’il s’agisse de la COSYREFAA ou du Synaperdouane, tous se considèrent touchés par la mesure des plus hautes autorités.
Par les protestations initiées par les régies financières, il faut entendre que le gouvernement est critiqué pour sa gestion scabreuse des ressources de l’État, au mépris des efforts des régies financières à les récolter.
Évoquant un rapport de comparaison, le porte-parole de la COSYREFAA énonce un système esclavagiste monté de toutes pièces.
Preuve en est de l’article n°8, dont la structure syndicale avait préalablement mis en avant, dans l’intention d’attirer l’attention des agents collecteurs, lequel fait désormais l’objet d’un incessant rétropédalage du gouvernement.
Ainsi, de nombreux agents de l’État, membres de la COSYREFAA, considèrent avec surprise la désolidarisation de Pulchérie MATTEYA, de même que le “pourrissement” des actions de la structure syndicale.
Rageux, les membres de la COSYREFAA s’interrogent sur cette démarche. Serait-ce dans l’optique de se hisser au sommet des Douanes gabonaises ? Personne ne le dit encore de façon formelle.
Par Agnès Limori